Pseudo : Pomfrith
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Un test RP : 
Beaucoup pensent que ma vie n'est que pure liberté, que je peux faire tout ce qui me plait, et que je n'ai aucune limite... Et c'est le cas ! Rien en ce monde ne peut me retenir, rien ici-bas ne conditionne mon existence, je suis, au sens propre, invisible. 
Je n'ai pas de noms. Les humains donnent des noms à tout ce qu'ils voient, mais ils ne me voient pas. Ils nomment ce qu'ils connaissent, mais il ne me connaissent pas. Ils répertorient ce qu'ils découvrent, mais ne m'ont jamais découvert. Je suis ce qu'on pourrait appelé l'ultime camouflage. Il est impossible de me voir, ni me sentir ni me toucher... Et pourtant, lorsque vous fermez les yeux, que vous respirez lentement, que le vent est calme et que vous faites le vide, vous pouvez ressentir ma présence. Une sensation à peine perceptible d'une présence autour de vous. Le bourdonnement de vos oreilles, écoutez-le, le silence, ressentez-le, vous avez l'impression de ne jamais être seuls, comme si quelqu'un vous épiait. Comme un fantôme... D'ailleurs, peut être suis-je un fantôme ? Je ne sais pas, je n'ai personne à qui poser la question.
D'ailleurs, je n'ai pas grand chose à faire. Je ne peux rien toucher, rien ressentir. Je vois, cependant, je vois tout. J'observe, je n'ai que ça à faire. J'observe le monde qui m'entoure, ou plutôt qui ne m'entoure pas, et j'apprends. J'apprends, et me souviens. Finalement, c'est la seule chose que je puisse faire. Je n'ai pas de forme, je vois alors que je ne possède même pas d'yeux, je suis mystérieux, pour moi autant que pour quiconque, à la différence que j'ai connaissance de ma propre existence. 
J'aimerai ne pas être seul à le savoir. J'aimerai pouvoir crier "J'EXISTE !" et que ma voix soit entendue, qu'elle résonne dans les bois, dans les maisons, dans les montagnes. Que tous se tournent vers moi, et que je puisse voir leurs yeux s'écarquiller, ébahis en m'apercevant.
Pour l'heure, c'est l'observation et l'imagination qui guident mes pas... Enfin, vous me comprenez. Je suis cette Terre depuis un long moment déjà, et je l'ai vue évoluer de milliards de façon différentes.
Dans ma quête d'érudition, j'ai pu assister à des spectacles si grandioses, si violents, si majestueux et si absurdes qu'il serait impossible de tout vous conter. Ma vie a été bien longue, et elle n'est pas prête de s'arrêter. Je n'ai pas de corps pour me décomposer, pas de cœur pour s'arrêter. Je ne fais partie d'aucun cycle, d'aucun écosystème. Même les planètes et les astres meurent un jour. Moi, je resterai, dans mon éternelle intangibilité, n'ayant pour seul but que le savoir. Je ne l'utiliserai jamais, c'est bien dommage, car le monde d'aujourd'hui aurait bien besoin de mes connaissances. Et j'aurais bien besoin de prendre ma retraite, car la liberté n'est pas faite pour durer, elle finit par montrer son vrai visage, celui du néant, et du vide absolu.
Mais je ne terminerai pas sur une note négative. Je n'ai pas d'yeux pour pleurer de toute façon ! J'ai vu tant de belles choses, je ne pas blâmer mon existence pour ce qu'elle est, et c'est un privilège d'être le témoin de tout.