Une ville du Sud. Une petite ville. Son ancien maître l'avait abandonné ici. Encore triste, elle n'avait même pas remarqué qu'un mois entier était déjà passé. Quelqu'un allait surement la reprendre, c'était sûr. Mais, est-ce que cette personne allait être gentille avec elle? Est-ce qu'elle n'allait pas l'abandonner? Autant rester ici, dans l'attente. En plus de ça, elle avait apprit qu'elle était, avec une autre esclave, le prix d'une tombola, au même titre que de vulgaires objets et meubles. C'était assez dégradant. Mais, il fallait sourire, tout le temps. Félicitée, dans ces temps, était en pleine période de déprime, commençant son petit chemin dans la dépression. L'abandon l'avait énormément affecté.

Cependant, le grand jour arriva et il fallait faire bonne figure. Elle devait donner envie aux joueurs. Ils l'avaient forcé à mettre un bikini à peine visible, montrant presque entièrement les zones qui auraient du être cachées. Grosse comme elle était, elle devait dégoûter plus qu'elle n'attirait. Et, ça la rendait encore plus triste. À côté d'elle, une autre hybride, maigre celle-ci par contre. Cette dernière avait surement été mal nourri pendant des années et en avait gardé les marques. Elle avait de la compassion pour elle.

Il fallait s'en remettre à la chance et au hasard. Le pire serait qu'un habitant la gagnait mais, n'en voulant pas, la délaisse et la malmène. Elle n'en survivrai surement pas. La vachette avait, après tout ce qu'elle avait vécue, énormément d'amour et d'affection. En plus de ça, le fait d'être retardée mentale était un énorme handicap et ne la favorisait vraiment pas dans ce marché où seuls les meilleurs sont vendus.

Poliment et timidement, elle salua la foule avec un signe de la main avant de se présenter. L'autre hybride en fit de même. Juste en faisant ça, elle en devint rouge de gêne et se trémoussa sur la scène. Mais, le spectateur l'arrêta bien vite car elle n'était pas dans son rôle. Félicitée devait se tenir tranquille, c'était tout ce qu'on lui demandait.

Bon...Hmm...Donc, comme je le disais, la tombola commence.

Les joueurs gagnèrent leur lots. La tombola dura presque une heure. La vachette était, à présent, le dernier lot à gagner. Il restait sept potentiels maîtres. C'était assez stressant et, assisse dans un coin, elle attendait le verdict sur son sort.

Le numéro....

Une tigresse l'avait gagné. Pour l'instant, l'hybride ne savait pas quoi en penser. Mais, apparemment, sa nouvelle propriétaire n'était pas vraiment heureuse d''avoir une esclave. Félicitée fut énormément déçue et couru se réfugier donc dans un coin, pour se cacher de tous. Personne ne voulait d'elle, c'était sa conclusion. Elle en pleurait. Après tout, si c'était le destin, elle devait s'y tenir. C'était toujours mieux d'être seule que mal accompagnée. Peut-être qu'elle devait rejoindre les Âmes Sauvages? Enfin, la vache était quelque peu chamboulée et avait du mal à réfléchir de façon logique. Elle était si contente de trouver un nouveau maître pourtant.

Les autres gagnants étaient tous en train de partir avec leur propre lot gagné, laissant les quelques protagonistes seuls. L'animateur de cette tombola essayait de parler à Wendy, en lui citant tous les avantages que pouvait avoir un esclave. Oui, il en parlait comme si ce n'était qu'un simple objet, comme la majorité des personnes de ce monde.

« Et, si elle ne vous plait plus, ne vous satisfait plus ou est devenue obsolète, vous pouvez toujours vous en débarrasser. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais il y a une fosse commune derrière la décharge. »

Au pire, si elle n'en voulait vraiment pas, vu le caractère et le handicap de l'hybride, il allait s'en charger lui-même. Mais ça, il ne le lui dit pas. En gros, la tombola avait été la dernière chance de Félicitée. Enfin, tout était relatif, bien sûr. De son côté d'ailleurs, l'intéressée continuait toujours de pleurer comme une madeleine.

« On ne vous force à rien, si vous n'en voulez pas, vous pouvez toujours nous l'échanger avec les lots restant. »

Félicitée ne se soucia même pas de la conversation entre les deux furry, ça ne l'intéressait pas et elle était encore triste. Quand la tigresse s'approcha d'elle par contre, elle sécha ses grosses larmes et essaya de bien écouter. D'abord, la vache fit la boude quand elle se moqua de son nom, puis eut les yeux pétillants lorsqu'elle comprit qu'elle aurait un nouveau maître. La fauve se présenta également par la suite, demandant s'il y avait des questions.

« Pas pour l'instant, maîtresse. »

Tout à coup, elle semblait reprendre vie et semblait beaucoup plus joyeuse. Elle regardait Wendy de longues secondes tout en lui souriant, comme s'il s'agissait d'une déesse. Puis, lorsque la tigresse pressa ses seins, l'esclave ne put retenir un meuglement. Elle était extrêmement sensible à ça...Mais, en même temps, elle adorait.

« Me faire marquer?...Vous voulez dire que nous serons toujours liées? »

Félicitée regarda la furry et failli pleurer de joie, cette fois-ci. C'était la première fois qu'on allait lui faire ce genre de chose. Mais, pour l'instant, elle se laissa prendre par la laisse et suivit la jeune femme, comme une bonne petite chienne. À chaque fois qu'elle marchait, sa poitrine imposante gigotait comme pas possible, lui faisant mal au dos au bout d'un moment. En plus du fait qu'elle était très grosse, elle suait très facilement. Arrivée, si la tigresse lui permettait, elle irait se laver. En attendant, elle allait faire avec. Cette promenade de retour, c'était du sport pour elle.

« Je...Je vais essayer d'être une bonne esclave. »

Tout à coup, elle s'arrêta en pleine route et s'agenouilla, saluant sa maîtresse. Puis, relevant la tête, elle regarda la réaction et se mit de nouveau debout pour reprendre le chemin. Son t-shirt était tout trempé à présent et l'on pouvait voir ses seins et tétons à travers, il en était de même pour son pantalon. Il failli aussi préciser qu'elle ne portait que des vêtements extrêmement fin, de la vieille loque qui s'usait ultra rapidement. Pour tout dire, elle ressemblait plus à une prisonnière que l'on enverrait en galère, plutôt qu'à une esclave.

« Nous sommes bientôt arrivées? »

Elles étaient arrivées à destination. C'était ici qu'allait vivre Félicitée jusqu'à ce que sa maîtresse en décide autrement. L'habitation était assez petite et, de l'extérieur, mal entretenue, surtout lorsqu'on voyait la terrasse envahie par les herbes. Enfin, elle ne s'en souciait pas beaucoup et était contente d'avoir de nouveau un lieu où vivre. Abandonnée quelques semaines avant le concours, la mairie n'avait pu rien faire, mis à part la mettre dans une salle avec d'autres esclaves, comme quand les vieux cartons se retrouvent tous dans la même pièce. Félicitée était donc ravie et avait même le droit de se laver.

Attrapant le savon, elle commença à l'utiliser avant de recevoir un jet d'eau froid, assez pour lui faire pointer ses tétons dès les premières secondes de contact. Mais, ce fut tellement brutal que ça lui avait fait mal et quelques larmes commençaient à se faire voir. Cependant, ce n'était presque rien puisqu'elle ne pleura pas et continua, se déshabillant entièrement devant Wendy.

« Merci, Maîtresse. »

Puis, elle se savonna de nouveau, n'oubliant pas les parties intimes ni ses énormes seins -qui devaient surement lui faire mal aux dos à force d'ailleurs-. Et, sans le laisser pressentir, assoiffée, elle commença à boire de l'eau sortant du jet, c'était assez marrant. Elle avait fini, elle pouvait s'amuser un peu avant non? En tout cas, après tout ça, elle se dirigea vers la tigresse et la remercia encore une fois. Nue comme un vers, ça ne la dérangeait pas le moins du monde : seule sa maîtresse pouvait la voir. Il fallait juste se sécher à présent, la vachette était encore couverte d'eau.

« Que voulez-vous que je fasse? »