Votre physique Shamsen est un varan, sa peau est donc épaisse et recouverte d'écailles aux tons écarlates. Par ailleurs, il mue deux a trois fois par an, mais cela n'impacte plus sa couleur qui est définitive. Des tâches que l'on pourrait confondre avec des tatouages viennent le rayer de la tête jusqu'à la queue. Cette dernière est des plus imposantes, elle mesure un peu moins de deux mètres et traîne par conséquent sur le sol. Lourde et prenant beaucoup de place, Shamsen s'en passerait bien mais elle reste pratique en de nombreux autres aspects.
Shamsen est pour le moins quelqu'un de massif. Grand de par la taille et large des épaules, on peut dire qu'il possède une réelle présence. En voyant sa carrure, on ne peut s'empêcher de se demander si le métier de soldat ne lui était pas simplement destiné. Quoiqu'il aurait pu être forgeron.
Nouvellement arrivé en ville, son style vestimentaire est amené à changer, même si il garde une vrai préférence pour ses habits typiques des tribus nomades. Il n'a, jusqu'ici, porté que ces étoffes confortables mais plutôt adaptées au climat désertique. En général, il garde le même manteau bleu par dessus ses vêtements, ne serais-ce que par nostalgie.
Souvenir du désert qu'il garde toujours près de lui, un large foulard qu'il enroulait autour de sa tête pour la protéger du soleil brûlant. Il ne le porte cependant pas à la République Blanche. Cerise sur le gâteau de son apparence : Une belle dent d'une bête du désert rouge, la première qu'il eu jamais chassée. Elle est fixée à une ficelle elle même accrochée à sa ceinture.
Votre mental Shamsen n'a pas l'air d'être un type très sympathique, au premier abord. Méfiant avec les gens qu'il ne connaît pas, il se révèle même grossier avec les étrangers. Depuis son arrivée à la république Blanche, cependant, la donne à changé car il en est lui-même devenu un. Depuis il se fait assez petit et n'a eu aucun contact avec d'autres habitants que ses hôtes.
Malgré cela c'est un bon compagnon, agréable et plein de bonne volonté. Ainsi il fait preuve d'une grand altruisme plutôt contradictoire avec son caractère.
Curieux par nature, il n'est cependant pas très cultivé du fait du peu d'éducation qu'il a eu. Les coutumes et les règles de la Capitale lui échappent encore beaucoup mais il ne demande qu'a mieux s'y connaître.
Très pieux, il vénère Sahlem, comme le fait son peuple depuis toujours. La religion tient une place importante dans sa vie et l'influence parfois même dans ses choix. Il est d'ailleurs persuadé que c'est son dieu qui le sauva du désert et il tente aujourd'hui de se racheter du déshonneur. Il ne cherche finalement qu'une forme de rédemption en se mettant au service des autres.
C'est un passionné du combat. Il trouve une réelle satisfaction dans le fait de se frotter à d'autres types et spécialement à main nues. Il va de sois qu'il ne saurait refuser un duel, amical ou non d'ailleurs.
Originaire des contrées arides du désert Rouge, il est d'une constitution plutôt forte et n'est pas trop du genre à se plaindre, ce qui fit sûrement de lui un bon soldat.
Votre histoire « Mon nom est Shamsen Kahal, je suis un enfant du sable.
Je suis né dans le désert rouge, comme mon père et son père avant lui.
Notre famille fait partie des peuples nomades qui n'ont jamais souhaité se sédentariser dans les villes émergentes comme Shams-râ-fal.
Je ne rejette pas cette culture. Moi, elle me passionne, m'émerveille. Étant jeune, on me contait des histoires fantastiques louant les cités comme des paradis terrestres où l'ont festoie jours et nuits. Ce n'était assurément pas les discours de mes parents.
La vie dans le désert n'est pas facile, mais elle me plaisait, car c'est ainsi que j'avais toujours vécu. Je nourrissais cependant le rêve coupable de me rendre dans ces mythiques cités et de vivre sans jamais m'inquiéter du lendemain. Je suppliais mon père de l'accompagner lorsqu'il se rendait avec les autres chefs de notre groupe dans les villes de pierre pour échanger vivres, os et autres trésors du désert. Je n'ai jamais réussis à le convaincre.
Les groupes de nomades que nous formons s'organisent en familles. Il est cependant courant que plusieurs familles se lient pour en former une seule grande. Pour ne pas mélanger nos sangs avec nos frères et sœurs, les femmes qui naissent sont rapidement échangées avec celles d'autres groupes de nomades.
Ainsi, lorsque j'avais 8 ans, nous avons accueilli celle qui serait ma femme lorsque nous aurions assez grandi. Les mariages étaient prévus dès l'arrivée d'une nouvelle femme et celle-ci n'avait alors que 2 ans. C'est ainsi depuis la nuit des temps.
J'ai été marié à ma promise lors de mes 22 ans. C'était une créature sublime, un don du dieu sable.
-C'est pour moi l'instant le plus dur à conter. Tend l'oreille étranger.-
Je n'ai vécu ce mariage que pendant trois mois. Deux fois l'an, nous joignons trois groupes de nomades afin d'honorer notre dieu et fêter nos retrouvailles. Ce soir là, un étranger accompagnait l'une des familles. « Cet homme est notre invité et notre ami » avait-ils déclarés. Cela n'était pas autorisé en ces lieux sacrés et une dispute éclata. Au final, l'étranger pu rester tant qu'il n'approchait pas du promontoire de pierre sur lequel nous prions le dieu sable. Me connaissant, je me serais précipité pour lui parler des cités de pierre. Seulement, sans que je ne puisse me l'expliquer, j'éprouvais une grande jalousie envers lui. Étais-ce mon mariage récent ? Le fait qu'il ai été accepté en ce lieu sacré ? Je l'imaginais vivant comme un roi assis sur des coussins de velours, se remplissant le ventre de nourriture alors que nous, nous vivions dans la peur de la faim. J'avais certainement tort, alors pourquoi le penser ? J'étais un jeune, fougueux et jaloux, comment l'expliquer autrement ?
La fête eu tout de même lieu après cela. Elle fût amère. L'étranger, enivré par la boisson ne tenais presque plus debout. Nous fument deux à le traîner jusqu'à sa monture qui dormait plus loin. Il débitait de telles bêtises. Mon cœur était empli de rage et je n'en pouvais plus de l'écouter. C'est alors qu'il sortit quelque chose comme « Vos femmes, ça vous en avez des belles femmes mes salauds .. Y en a pas une que j'mettrais pas dans mon lit pour sûr .. » et il tomba au sol en vomissant. Par un violent coup de pieds je l'ai renversé sur le dos. « INSOLENT D'ETRANGER. Pour qui te prends-tu pour parler ainsi des enfant de du sable ? ». La misérable créature qu'il était à cet instant ne m'inspirait pas même la pitié. Il se tordait de douleur au sol alors que le sang mélangé à ce qu'il avait régurgité, coulait sur ses vêtements. Mon compagnon me hurlait dessus pour m'arrêter, alors que je sortais une lame qui vint aussitôt percer le pauvre homme au sol. Ce qui s'en suivit est bien trop dur pour moi, aussi je ne peux te le conter.
Quelle honte. Quelle honte j'ai apporté sur ma famille. J'ai pris la vie d'un homme qui était notre invité et l'ami de nos amis. Et pourquoi ? Des paroles en l'air, ensorcelées par la boisson.
Après cela je fus banni de ma propre famille, condamné à marcher seul dans le désert rouge avec à peine de quoi tenir quatre jours. Mon peuple appelle cela « Le jugement de Sahlem », car tel est le nom de notre dieu et seul lui décide du sort d'un homme banni des siens. Soit sa mort est lente et douloureuse, seul, perdu dans le désert, soit il lui offre une chance de vivre avec le fardeau du déshonneur comme pénitence. Bien malgré moi, le dieu sable me laissa en vie et depuis, chaque nuit je suis condamné à revoir cette soirée sanglante dans mes rêves.
Le sixième jour, n'ayant plus ni eau ni aucune autre victuaille, la soif m’accablait et je m'étais résigné. J'étais persuadé que ma vie s’arrêterait ici, contre un rocher, perdu, comme moi, au milieu de l'océan de sable. Pourtant, alors que le soleil était à son zenith, je vis un signe, des silhouettes au loin. Je me suis précipité dans leur direction en titubant. Ce fût la course la plus longue et la plus difficile de ma vie. Mes muscles peinaient à suivre le rythme, ce fût vraiment un moment atroce. Ces gens étaient des voyageurs du nord. Deux hommes. Il furent bons et partagèrent leur pain et leur eau avec moi. Je n'ai jamais autant apprécié l'eau et je suis pourtant né dans le désert. Ils se nommaient Dorian et Ruben mais pour moi ils resteront les messagers de Sahlem. C'est grâce à eux que j'ai survécu au désert et que j'ai pu rejoindre les cités de pierre. C'est finalement parce que j'ai été banni que j'ai pu, pour la première fois, entrer dans la merveilleuse Shams-râ-fal, le lieu de tous mes fantasmes. Ho, la ville était loin d'être le paradis que j'imaginais, mais j'y étais et cela me suffisait. Mes amis y sont restés presque deux ans, afin d'étudier les précieux manuscrits de la grande bibliothèque. Ce sont eux qui m'hébergèrent et j'ai alors appris que ce n'étaient pas simplement des compagnons mais un couple. La notion d'homosexualité ne m'était pas étrangère, mais sans être interdit, c'était une chose que l'on préférait cacher, dans mon peuple. Dorian était un érudit et un véritable puits de connaissances. Il avait fait de l'étude du passé son métier et me contait les histoires de civilisation oubliés. Il me semble que je le fascinait moi-même, car j'ai beaucoup échangé avec lui sur mon peuple. C'est d'ailleurs la seule façon par laquelle il voulait bien que je le paie pour me fournir un toit. Durant cette période j'ai appris énormément, car je n'avais jamais été dans une quelconque école.
Cela ne pouvait durer éternellement et le départ était inévitable. Dorian m'a proposé de les accompagner dans leur voyage vers le sud. J'ai décidé de rester. Mais je savais qu'il reviendraient. La ville était une étape sur leur voyage du retour. Qu'importe si cela prenait plusieurs années.
J'ai dû commencer à travailler. N'ayant aucun talent particulier je me suis tourné vers l'armée. J'ai intégré les forces armées de la ville. Je n'avais pas de goût particulier pour le combat mais c'est ainsi que je trouvait une forme de rédemption, en me mettant au service des autres. Je n'ai pas mené une vie très saine en ces temps là. Certes, les nombreux entraînements et exercices entretenaient mon corps mais à côté de cela, j'ai vite pris goût à l'alcool avec mes camarades. Il m'est de même arrivé de fréquenter les harems dans les sous-sols de la ville. Au fur et à mesure des année j'ai commencé à apprécier le fait de me battre et particulièrement à mains nues. A côté de cela, j'étais un bon soldat, j'ai combattu principalement des petits voyous et parfois quelques bêtes, mais par deux fois j'ai terminé dans les trois premiers d'un tournois de lutte. J'ai aussi mené ma propre équipe de soldats durant mes deux dernières années de service. Ces temps furent sûrement parmi les plus gratifiants de ma vie.
Après sept années d'absence, Dorian et son compagnon revinrent. Je ne pourrait exprimer la joie que ce fût de les revoir. Il me semble bien avoir pleuré ce jour là. Il semblait avoir tellement vieilli, avec ses quelques poils grisonnants et ses traits tirés. Il avait parcouru des terres fantastiques et avait même atteint les grands canyons du sud. Il avait encore tant de choses à me raconter. Il me proposa à nouveau de l'accompagner mais cette fois, chez lui. Cela me paraissait tellement fou que je ne l'avais même jamais imaginé, mais il me proposait d'aller à la République Blanche.
C'est ainsi que j'ai quitté mon poste dans l'armée et que j'ai embarqué pour la première fois dans ces fabuleuses machines volantes, en direction de la grande capitale pour suivre le chemin de mon messager du dieu sable. Quitter mes frères d'armes fut plus difficile que je ne le pensais. Fort heureusement, l'alcool aide quelque peut à oublier dans ces cas là. Ainsi l'on fêta mon départ plutôt que de le pleurer. Une fête grandiose, dont je crois que j'ai encore la migraine quelques fois.
Triste ironie, c'est maintenant moi l'étranger ici. La vie me semble encore plus compliquée qu'au désert. Tout est bien différent de chez moi si bien que je quitte rarement la maison de mon hôte.
Roarland Yard ? Cela m'a paru être un choix logique. Après tout je suis ici depuis bientôt deux mois. Il est temps que je retrouve du travail. Sahlem m'a mené sur la voix du guerrier, alors c'est sur celle-ci que je continuerais. Et puis il parait qu'ils recrutent. »