Le soleil était radieux ce matin... L'embrun salé mouillait le pont du navire et la fourrure de Kadvan. Celui-ci se tenait  à la proue, embrassant le vent et les gouttelettes rafraichissantes, les yeux plissés par le sel et la lumière. La terre était visible non loin; le bateau ne faisait que suivre la côte après tout. Kadvan était arrivé plus tôt en train dans une ville côtière plus connue avant d'embarquer sur un bateau pour Drop Sea Beach. D'aucuns pourraient se demander pourquoi il allait là bas... Officiellement, c'était pour profiter la la station balnéaire, comme n'importe quel touriste...

Officieusement, cependant...

**********

- Kadvan, dit le sergent. Je présume que vous savez pourquoi vous êtes ici?

- Oui monsieur, répondit Kadvan.

- Bien entendu... Vous avez participé à la découverte de tout ceci, après tout... Alors? Comment comptez vous procéder? Vous pourriez commencer par Doggera City. Nous avons beaucoup d'informations de là bas et...

- Quelle est cette petite ville? le coupa Kadvan.

- Ah? Euh... Ça? C'est... Attendez... Drop Sea Beach, je crois... C'est surtout un lieu touristique... Mais pourquoi diable voudriez vous aller là bas?

- Le simple fait que vous me posiez cette question est la preuve que je ferais bien de commencer par là.

- Quoi? Mais... Ah! Je comprends. Très bien, je vous fais confiance. L’opération T457-Emeraude est donc maintenant active. Bonne chance agent Afadig. Je vous ferai donner un billet de train avec les indications nécessaires.

**********

Kadvan posa le pied sur le quai une fois le navire solidement arrimé. Le soleil était à présent à son zénith. Il balaya le village du regard, remarquant les toitures et certains vieux bâtiments en forme de carcasses de bateau. Ce village, à part pour les quelques bâtiments touristiques, semblait avoir été conçu avec l'économie en tête. Que ça changeait de la capitale était le moins qu'on puisse dire! Kadvan commença à marcher vers la terre ferme.

Il avait choisi de se libérer de tout bagage, si bien qu'il n'avait que les vêtement qu'il portait, autant dire pas grand chose, et tout ce qu'il avait pu mettre dans ses poches. Pour ce qu'il avait à faire ici, de toute manière, trop de possessions n'auraient pu que lui nuire.

Mais, alors qu'il marchait, deux enfants surexcités se mirent à hurler derrière lui. Ses oreilles se dressèrent et il tourna la tête juste au moment où ils le bousculèrent en se poursuivant. Kadvan se serait bien écarté... Cependant... Il n'y avait plus assez de quai pour le faire. Son sang se glaça lorsque son pied dérapa du bord. Il poussa un cri de surprise alors qu'il basculait, agitant vainement ses bras  pour reprendre son équilibre. Il put entendre les gens pousser diverses exclamations en le voyant ainsi chuter. Il s'imaginait déjà devoir sortir de l'eau sale du port, sa fourrure puante et plaquée à sa peau...

Les griffes de Kadvan se plantèrent dans les planches du quai, crissant et laissant de profonds sillons jusqu'à ce qu'elles atteignent le bord, où elles s’arrêtèrent, stoppant net sa chute, le laissant suspendu et se balançant au dessus de l'eau. Sa queue effleurait tout juste la surface. Il lança l'autre bras pour se stabiliser, les mains crispées sur le bois pour ne pas lâcher, le souffle rapide. Une fois certain que sa prise était sure, il se hissa sur le quai sans trop de difficultés.

Il remit en place sa fourrure ébouriffée avant de voir l'enfant qui l'avait bousculé, lequel arborait un air coupable.

- P-Pardon monsieur... Bégaya t-il.

Kadavan roula des yeux et dit d'un ton faussement sévère:

- C'est déjà oublié. Allez, file, avant que je ne change d'avis!

L'enfant ne se fit pas prier et s'en alla sans demander son reste. Non mais! Kadvan se reprocha toutefois de ne pas les avoir vus venir... Il lui faudra être plus attentif!

Bon... Il s'agissait maintenant d'établir une piste... En effet, ce village ne figurant pas sur la liste de surveillance de l'Intelligentsia, il n'y avait aucune information à son sujet à part ce qu'il y avait sur la brochure touristique et la certitude qu'un filiale d'un réseau plus large s'y trouvait. Ce serait donc à lui de trouver tous les renseignements dont il aurait besoin... Ça rendait son travail plus compliqué à court terme, mais il savait que ça paierait plus tard. Il avait au moins une idée de par où commencer... Les notables du village devaient en savoir plus sur la question. Il avait cru comprendre que la boulangère était considérée comme telle... Ce serait un bon début, pas trop risqué.

*A l'extrémité nord de la ville, dans le quartier, disons, "artisanal", la boulangerie de Wendy était étincelante. Enfin ... étincelante si l'on oublie les morceaux de bois qui se détachent du mur, les mauvaises herbes sur la terrasse, la rouille, la peinture qui s'écaille et de nombreux autres détails. En fait, elle était surtout étincelante grâce aux reflet du soleil sur les vitres. Et l'intérieur était un véritable four. C'est la raison pour laquelle Wendy ferme boutique dès midi. Les clients peuvent aller se faire voir. Il y a pas de concurrence de toute façon donc s'ils veulent leur pain frais au petit dej ou des pâtisseries, ils doivent faire avec.

Wendy ferma donc la porte sans se donner la peine de ferme quoi que ce soit. Elle n'avait quasiment rien de valeur a l'exception de l'argent de la caisse et le tout était déjà dans son mini-débardeur qui peinait à retenir sa poitrine.*

Enfin ! Bordel, la chaleur commençait à me monter à la tête ! saleté !

*Alors qu'elle s'éloignait, Elle se fit la réflexion qu'elle devait passer à la banque pour poser son bénéfice journalier avant de trouver comment s'occuper pour le reste de la journée. La plupart du temps c'était plage ou emmerder les vacanciers mais il fallait se renouveler un peu. Toutefois, elle ne résista pas à embêter un jeune couple de vacanciers un peu plus loin sur le chemin.

Un élégant chien accompagné d'une très mignonne lapine. Elle était tout à fait du goût de Wendy. Elle s'approcha par derrière et enlaça la lapine, serrant l'un de ses seins et donnant une petite claque sur ses fesses.*

Hé chérie ! tu es en vacances ? Si tu cherches quelqu'un pour passer la nuit, passe me voir !


*dit-elle tout joyeuse. La jeune lapine sursauta et se dégagea rapidement, puisque Wendy la tenait guère, avant de s'enfuir avec son conjoint à toutes jambes. Les deux fuyaient en étant visiblement très énervés après Wendy.
Peu importe, ils iraient surement se plaindre à quelqu'un et celui-ci lui expliquerait qu'elle est ... "taquine".

Elle les regardait fuir en ricanant d'un plaisir mesquin, lorsque soudain Elle reçut une tape sur les fesses. Surprise, le rouge lui monta au joue et sans attendre, elle se retourna et essaya de gifler le malotru qui venait de lui claquer les fesses.
Un furry Iguane se tenait là et rattrapa sa main avant même qu'elle ne puisse l'atteindre.*

Tu as pas passé l'âge de t'amuser au dépends des autres ?


Joe ...


Tu sais bien que mon nom c'est Peter !


Ouais ouais ... t'avises plus de me refaire ça.


Oh allons, je sais que tu adores ça.

*Il la tira vers lui et essaya de l'enlacer. Voulant lui démontrer qu'être la victime de son propre jeu n'était pas agréable.*

Mais arrête ! 'tain arrête ! tu fais chier ! Stop !

C'est bon, du calme ! tu devrais voir ta tête !

*Alors qu'il la relâchait, elle s'écarta et frotta son pelage là où il l'avait touché, afin de le lisser. Il en profita pour plonger sa main dans son décolleté et en retirer un billet de 10*

ouais bas, vas-y. Fais comme chez toi ! Bon tu veux quoi ?

On a un stock supplémentaire qui devrait arriver ce soir. Faudrait que tu nous gardes une partie. Environ 30% du lot.

Je t'ai déjà dit que je voulais pas de drogue chez moi. T'as qu'à la foutre chez toi !

Soit pas comme ça. Ca nous rendra service à tous les deux.

C'est pas notre deal et je refuse de t'aider à en refourguer plus. T'en as largement assez pour les trois junkies de la ville et les vacanciers.

On cherche à s'étendre. Celle-là c'est de la douce.

Non quand même.

T'es vraiment une connasse ! Tu as du cul que le boss t'ait à la bonne. Ce serez-moi ...

oui ?

Rien. Bref, Ok pour pas utiliser ta boulangerie, mais viens pas me demander de service en retour.

*L'iguane s'éloigna, assez fâché. Mais wendy ne s'en faisait pas. C'était leur jeux à tous les deux. voir qui serait le plus tétu. Le lendemain même il sera déjà passé à autre chose.*

Ouais ! Et passe le bonjour à Nat ! Rappelle-lui bien qu'elle peut me rejoindre au pieu quand elle veut !

*Wendy se retourna et réalisa qu'elle était déjà arrivée au niveau du port.

"Oups, j'espère que personne ne nous a entendu. Oh ... quoi que ... Après tout, si un vacancier veut se détendre pendant son séjour, il sait où chercher maintenant."*

Kadvan marchait d'un pas nonchalant sur le bord de mer, appréciant la vue. Assumer son rôle de vacancier serait facile, à voir la beauté pastorale de la scène. L'odeur de l'embrun lui chatouillait les narines alors que le vent qui la lui apportait caressait son épaisse fourrure. Fourrure qui risquait de devenir un problème dans un environnement aussi chaud, car, sans la vitesse d'un bateau et malgré son torse nu, la brise était loin d'être suffisante pour dissiper la chaleur qui lui collait à la peau, et le gout salé présent dans sa bouche lui rappelait à quel point il avait soif. Peut-être devrait-il s'arrêter à un bar?

Mais il se reprit. Il se sermonna pour s'être ainsi surpris à rêver. Il devait se concentrer! Voyons... Il y avait beaucoup de passants, surtout des vacanciers, pas mal de marchands, quelques locaux... Ils étaient tous en train de s'activer, à aller quelque-part, à se promener, à promouvoir leurs produits ou à s'occuper de leurs affaires. C'était une ville très vivante. Le brouhaha incessant donnait du fil à retordre à Kadvan, qui peinait à distinguer les conversations individuelles. Rien ne lui sembla pourtant d'un réel intérêt pour le moment... Il n'y avait ici que des conversations mondaines... Une femme parlant à son mari de leur possible destination, un jeune homme tentant sa chance à la séduction, une petite famille achetant des beignets et des boissons...

Mais, après un moment, il remarqua un couple, composé d'un chien, plutôt bien habillé, et d'une jeune lapine. Ils semblaient plutôt normaux à première vue... Mais ce n'était pas cela qui l'avait interpelé... Ils paraissaient agités. Kadvan les fixa un moment pour s'en assurer, mais pas d'erreur: la lapine lançait des regards furtifs en arrière et se cramponnait au bras de son conjoint, lequel avait l'air irrité, les deux marchant rapidement. Cela contrastait avec l'ambiance décontractée qui régnait dans ce quartier. Qu'avaient-ils vu?

Sa curiosité attisée, il pressa le pas pour se rendre dans la rue que le couple venait de quitter. Avant même de l'emprunter, il put entendre des cris et de divers jurons proférées par une voix de femme. Il s'adossa au mur, non loin de deux autres hommes en train de fumer, et passa furtivement la tête au coin du mur pour mieux voir la scène. La première chose qu'il vit fut un lézard tentant d'enlacer une jeune tigresse contre son gré. Il se crispa, mais ne bougea pas, incertain. Il se détendit ensuite, voyant que celui-ci s'était arrêté et, alors qu'il le vit prendre un billet dans le décolleté de la tigresse, Kadvan se remit dos au mur, s'efforçant de ne pas avoir l'air trop intéressé, et tendit l'oreille.

- On a un stock supplémentaire qui devrait arriver ce soir, dit le lézard. 'Faudrait que tu nous gardes une partie. Environ 30% du lot.

Les oreilles du chat se dressèrent à l'entente de ceci. Il avait beau avoir bien peu d'information sur ce qu'il se passait, mais cela lui semblait terriblement louche... Il continua d'écouter.

- Je t'ai déjà dit que je voulais pas de drogue chez moi! T'as qu'à la foutre chez toi !

Drogue! Le mot résonna dans l'esprit de Kadvan comme une cloche. Il sourit: il avait une piste! Il continua d'écouter jusqu'à la fin de la conversation.

- 'Soit pas comme ça. Ça nous rendra service à tous les deux.

- C'est pas notre deal et je refuse de t'aider à en refourguer plus. T'en as largement assez pour les trois junkies de la ville et les vacanciers.

- On cherche à s'étendre. Celle-là c'est de la douce.

- Non quand même.

- T'es vraiment une connasse ! Tu as du cul que le boss t'ait à la bonne. Ce serait-moi...

- ... oui ?

- ... Rien... Bref, Ok pour ne pas utiliser ta boulangerie, mais viens pas me demander de service en retour!

Sur ces derniers mots, le lézard commença à s'éloigner d'elle et Kadvan le vit venir dans sa direction. Il l'aurait bien suivi, mais il avait déjà ce qu'il voulait et la prudence, et peut-être un peu de ses instincts, lui dictait de plutôt questionner la tigresse, qui était, apparement, la personne qu'il était venu chercher... Mais il avait envie de rectifier quelque-chose d'abord.

Voyons si j'ai toujours le coup de main pour le pickpocket... se dit-il, malicieusement.

Kadvan fit de son mieux pour ne pas se laisser déconcetrer par la dernière intervention de le jeune féline et attendit que le lézard soit suffisamment proche avant de s'engager dans la rue en question et de bousculer ce dernier "accidentellement".

- Pardon Monsieur, dit il.

Disant cela, il tournai la tête pour regarder le lézard, lui faisant un signe de la main en guise d'excuse, mais s'assurant aussi de sa réaction, et continua sa route comme si de rien n'était. Mais sitôt ce dernier disparu au coin de la rue, le chat approcha la tigresse et dit:

- Bonjour mademoiselle. Vous avez perdu ceci je crois?

Il lui tendit un billet de dix barils.

- J'ai cru comprendre que cet homme vous dérangeait... dit-il, tournant son regard dans la direction qu'avait prise le lézard. Qui étais-ce?

*que faire, que faire ? Wendy réfléchissait toujours à ce qu'elle pourrait faire après mais le coin était si paumé qu'elle ne trouvait rien à faire. Elle n'aurait pas le choix. elle décida donc d'aller emmerder des vacanciers dès qu'elle aurait déposé son argent.*

- Bonjour mademoiselle. Vous avez perdu ceci je crois?

*Cette voix masculine venait de derrière elle et était trop forte pour être à plus d'un mètre dans son dos. On l'accostait ! Elle se tourna, sans sourire et ayant même l'air carrément ennuyé. Voyez-vous, elle aimait maîtriser la situation. Accoster quelqu'un qu'elle ne connaissait pas cela allait quand elle l'embêtait mais quand un inconnu l'accoste c'est beaucoup moins drôle.

Elle vit alors un félin à peine plus petit qu'elle. Il montrait une certaine confiance en soit qui n'était pas du goût de Wendy. Elle préfère quand les inconnus hésitent et montrent leur faiblesse. Alors qui était-il ? Probablement un dragueur. un de plus alléché par ses courbes qu'elle allait se faire un plaisir de dégouter. Ou peut-être juste un type aimable qui serait quand même bon à taquiner. En attendant, il tenait un billet qu'il lui tendait. Juste la somme que Peter venait de lui retirer.

Non attendez, est-ce que ce petit chat venait d'aller piquer de l'argent à l'Iguane ? Si c'était le cas, il avait de grande chances d'avoir des problèmes. Mais Wendy ne pouvait imaginer qu'il avait récupérer le billet. C'était plus probablement un billet de son propre portefeuille. et quelle est la meilleure réaction face à ça ? le prendre et se barrer en le laissant en plan !*

Ouais, c'est à moi !

*Aussitôt elle attrapa le billet et le glissa dans sa poitrine avec les autres. Pas un merci, ce serait trop beau. Il ne fallait rien offrir à ce félin. Elle prévoyait ensuite de se retourner et de partir en ignorant totalement les plaintes mais n'eut pas le temps puisqu'il lui posa une question.*

- J'ai cru comprendre que cet homme vous dérangeait... Qui étais-ce?


*Un éclair de génie traversa Wendy. Finalement, cet individu montrait une faiblesse et elle allait pouvoir l'exploiter. Abandonnant son expression froide, elle prit alors un sourire mesquin, très contente de sa plaisanterie alors qu'elle n'avait encore rien fait.
Elle posa une main sur l'épaule du félin, comme pour le réconforter et lui répondit.*

Oh c'est donc ça. Navrée je croyais que tu voulais me draguer.
Il s'appelle Peter et il adore les joli petits chats dans ton genre. Tu n'auras même pas à être timide. Tout ce que tu dois faire, c'est lui dire que tu veux coucher avec lui et il t'ouvrira sa porte.

*Bien sûr, Wendy disait juste ça pour l'embarrasser. Peter n'était même pas gay et ... elle espérait que le chat non plus. S'il se trouvait intéressé par la proposition ... ce n'était pas la réaction recherchée.*

Une des oreilles de Kadvan s'aplatit sous sa légère déception... Il ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle s'extasie de reconnaissance, mais peut-être un peu plus que ça?... Mais bon, peut-être était-elle de mauvaise humeur? C'était son droit après tout, au vu ce qui venait de se passer. Dans tous les cas, il fit comme si de rien n'était et posa sa question.

Mais la réponse qu'elle lui donna était pour le moins... Inattendue.

- Oh, c'est donc ça? dit elle. Navrée je croyais que tu voulais me draguer. Il s'appelle Peter et il adore les joli petits chats dans ton genre. Tu n'auras même pas à être timide. Tout ce que tu dois faire, c'est lui dire que tu veux coucher avec lui et il t'ouvrira sa porte.

Kadvan, désarçonné, resta bouche bée pendant quelques secondes. Ses deux oreilles s'aplatirent et il les sentit rosir et son esprit s'embrouiller alors qu'il désespérait pour trouver une réponse appropriée.

- Mais... Quoi? Mais je... Non mais...

Voyant le sourire que la jeune femme arborait, il prit un air offusqué.

- Tu te moques de moi? s'exclama-t-il, gêné.

Puisqu'elle le tutoyait, il se dit qu'elle ne verrait pas d'inconvénient à ce qu'il fasse de même. Il se caressa le bras, regardant à nouveaux dans la direction des pas du lézard... Il n'avait pas l'air de revenir chercher ce que Kadvan lui avait pris... Tant mieux! Il soupira et porta à nouveau son regard sur la tigresse. La surprise passée et son esprit clarifié, il put élaborer quelque-chose. Elle voulait être taquine, hein?

- Pour être honnête... dit-il, l'air de rien. Bien que je n'aie jamais testé avec un homme, je pense préférer assez largement les femmes...

Il poursuivit, s'approchant un peu, un sourire mesquin se dessinant sur ses lèvres, lui murmurant dans l'oreille sur le ton de la confidence:

- D'ailleurs, je dois bien l'admettre: j'ai un faible pour les jolies tigresses...

À taquin, taquin et demi! Mais, maintenant qu'il y réfléchissait, c'est vrai qu'elle était jolie... Il n'avait pas vraiment pris le temps de l'admirer, mais ces yeux d'un bleu semblant s'y méprendre à un ciel de nuit étoilé, cette fourrure légèrement brillante et satinée qu'il devinait d'une incroyable douceur, cette tenue légère qu'elle arborait et qui complimentait à merveille ses formes... N'importe quel homme aurait le droit de se laisser déconcentrer par une telle vision... Mais pas lui. Pas encore. Il reprit la barre de son esprit, lequel commençait à partir à la dérive, et passa une main dans sa poche, pouce sorti.

- J'en oublie mes manières, tiens! s'exclama-t-il. Moi, je m'appelle Lucas.

Il avait dit cela le plus naturellement du monde, malgré le mensonge. Il n'avait pas l'intention de révéler sa véritable identité de sitôt... Il ne demeurait pas impossible qu'elle apprenne celle-ci un jour ou l'autre, mais cela avait peu de chances d'arriver. Même au sein de l'Intelligentsia il donnait sa confiance en gouttes et la reprenait en litres. C'était une des exigences du métier...

- Et toi? demanda-t-il avec un sourire.

Lui laissant le temps de répondre, il poursuivit en demandant:

- Mais, du coup, il te voulait quoi ce lézard? Il ne t'a quand même pas parlé très gentiment, d'après le peu que j'ai entendu.

- Mais... Quoi? Mais je... Non mais...

*Le sourire de Wendy s'élargit de toute sa malice. Elle venait de l’embarrasser et pas qu'un peu. Elle se régalais de sa gène mais il était certain qu'il se reprendrait et ne pouvant retenir son sourire, cela arriva assez vite.

- Tu te moques de moi? s'exclama-t-il, gêné.

*Il venait de comprendre mais était encore bien gêné. Elle se fit même la remarque qu'il regarda pour voir si Peter ne revenait pas pour le ... prendre dans ses bras ?*

Oh ... si peu.


*Elle dit avec ironie. Elle se moquait bel et bien de lui.*


- Pour être honnête... Bien que je n'aie jamais testé avec un homme, je pense préférer assez largement les femmes...

Tu as bien raison. Les femmes sont de bien meilleur compagnie.


- D'ailleurs, je dois bien l'admettre: j'ai un faible pour les jolies tigresses...

*Sa taquinerie était terminée et elle n'avait plus rien à exploiter. Pour l'instant. Mais lui semblait vouloir si mettre aussi. Enfin, s'il espérait la gêner, il aurait du mal. Surtout avec une réplique si souvent utilisée. Il aurait besoin de dépasser les bornes pour l’embarrasser.*

- J'en oublie mes manières, tiens! s'exclama-t-il. Moi, je m'appelle Lucas. Et toi?


*Elle lui serra la main, finalement heureuse de faire sa connaissance. Cette journée se sera révélée intéressante rien que pour cette rencontre.*

Wendy. Et si tu veux coucher avec moi, reviens quand tu auras plus de coffre.

*Elle le regardait avec un sourire non taquin. Elle ne plaisantais pas cette fois là. Elle n'avait pas l'intention de coucher avec cet homme. Déjà certainement pas après une si courte rencontre et ensuite probablement jamais. Bien qu'elle ait eu des rapports avec un homme il y a relativement de temps, c'était l'histoire d'une fois. Elle n'allait pas se remettre aux hommes. enfin, elle ne le prévoyait pas.*

- Mais, du coup, il te voulait quoi ce lézard? Il ne t'a quand même pas parlé très gentiment, d'après le peu que j'ai entendu.


Oh lui ? C'est rien, t'occupes. Il crois juste que je suis à lui ou un truc du genre. Mais il sais très bien que je ferais que ce que je veux et cela ne lui plait pas. mais oublions.
alors, qu'est-ce qu'un mignon félin comme vous fait ici ? Nan, sérieux ici c'est la plage des pauvres. Si t'as pas de sous et que tu veux aller à la plage tu viens ici mais c'est pas le meilleur endroit au monde. Et encore, tu es dans le quartier le plus miteux. A moins que tu cherches à aller à la plage Nudiste ?

Elle n'avait même pas bronché face à sa remarque sur les jolies tigresse... Bon, Kadvan devait bien admettre que cette réplique était assez basique et elle devait l'avoir déjà entendu un bon millier de fois, à raison. D'ailleurs, en y réfléchissant, le chat s’aperçut de la légère maladresse qu'était celle-ci. Si bien que la réponse suivante de la tigresse ne fut qu'une légère surprise pour lui:

- Wendy. Et si tu veux coucher avec moi, reviens quand tu auras plus de coffre.

Wendy. Il avait son nom à présent, c'était déjà bien. Mais ses oreilles s’affaissèrent un peu. Bien que la séduction n'était pas la première chose qu'il avait en tête en venant l'aborder, entendre cela n'était pas très agréable pour son égo...Plus de coffre? se dit-il. comment ça plus de coffre? C'était un comble pour lui de s'entendre dire ça, lui qui était justement adepte du karva des poumons! Mais Kadvan reconnaissait et comprenait le comportement de Wendy... Les jolies femmes étaient souvent abordées par des dragueurs bas de gamme, un peu cons voire grossiers, puisque les autres hommes, ceux qui ne considèrent pas les femmes comme de simples objets de divertissement sexuel, osent moins y aller. Du coup, elles ont tendance à mettre tous ceux qui les abordent dans le même panier... Mais bon, il serait toujours temps pour elle de changer d'avis. Surtout qu'essayer de la séduire serait une bonne excuse pour Kadvan pour rester avec elle et en apprendre le plus possible. Ce n'était pas pour lui déplaire d'ailleurs, car il la trouvait réellement attirante.

Il demanda donc à Wendy ce qu'il en était du lézard.

- Oh lui ? répondit-elle. C'est rien, t'occupes. Il crois juste que je suis à lui ou un truc du genre. Mais il sais très bien que je ferais que ce que je veux et cela ne lui plait pas. mais oublions.

Et merde... Le "oublions" avait tendance à avoir l'effet exactement inverse, à savoir attiser sa curiosité au plus haut degré. Il lança un regard suspicieux, d'abord à elle, puis dans la direction de Peter. De toute évidence, elle ne lui disait pas tout... Mais il ne pouvait pas le lui faire remarquer sans instantanément se faire repérer comme un fouineur. Mais tant pis, il ferait avec. Il pourra toujours en demander d'avantage plus tard, prétextant de l'inquiétude par rapport au fait qu'il a volé au reptile les dix barils de Wendy.

En attendant, Kadvan avait son hypothèse: Peter était un membre du ou d'un gang local et qui voulait stocker de la drogue dans la boulangerie de Wendy. Les dix barils qu'il lui avait pris devait simplement être la taxe de gang. Mais le refus de Wendy par rapport à la drogue inquiétait le chat... Il ne connaissait pas les relations de la tigresse avec les organisation criminelles d'ici, mais ces dernier étaient rarement très acceptant d'un "non"... Il était peut-être juste parano, mais il craignait pour la sécurité de la jeune femme... Il avait vu trop de devantures explosées et de propriétaires torturés ou tués pour moins que ça... Pour se rassurer, il se remémora les dires du reptile: "t'as de la chance que le boss t'aie à la bonne...". Elle ne craignait rien pour l'instant.

La tigresse continua, changeant de sujet:

- Alors, qu'est-ce qu'un mignon félin comme toi fait ici ? Nan, sérieux ici c'est la plage des pauvres. Si t'as pas de sous et que tu veux aller à la plage tu viens ici mais c'est pas le meilleur endroit au monde. Et encore, tu es dans le quartier le plus miteux.

Effectivement, il était assez pauvre, entre guillemets, n'étant venu qu'avec une centaine de barils en poche qu'il réservait à la nourriture et à un ho^tel éventuellement. Mais ce n'était pas pourquoi il était dans ce quartier en particulier. Celui-ci l'avait intrigué par-ce que il s'agissait, lui semblait-il, du plus pittoresque. Il n'était pas sorti de la capitale pour retrouver ici des immeubles de quatre étages blancs qui juraient totalement avec le reste de l'architecture! quand à la raison de sa venue à Drop Sea Beach... Il allait lui répondre, mais elle dit alors quelque-chose qui l'intéressa d'avantage:

- A moins que tu cherches à aller à la plage Nudiste ?

- Un plage nudiste? ne put-il s'empêcher de répéter.

Il se serait bien donné un tape derrière la tête pour avoir montré à ce point son intérêt pour une plage nudiste. Mais son intérêt était bien réel, lui qui détestait porter des vêtements à cause de son épaisse fourrure... Il passa d'ailleurs ses doigts dans celle plus claire de son torse. Bon, maintenant que c'était fait, autant l'assumer.

- Effectivement, ça ne me déplairait pas... dit-il, pensif. Me débarrasser de ce pantalon me ferait du bien, avec cette chaleur... Elle est où, cette plage?

Il afficha soudain un sourire plein de malice, la regardant droit dans les yeux.

- Mais c'est drôle que tu me propose un truc comme ça quand même... dit-il d'un air faussement songeur. Tu tiens tant que ça à me voir sans vêtements? Tu sais, il suffit de demander.

- Un plage nudiste?
- Effectivement, ça ne me déplairait pas...  Me débarrasser de ce pantalon me ferait du bien, avec cette chaleur... Elle est où, cette plage?

Tu n'es pas au courant ? La partie bien propre et comme il faut c'est le sud de la ville. Ici, c'est le nord et mis à part quelques boutiques locales, telles que l'épicerie ou la boulangerie, cette dernière étant ma propriété, hésite pas à passer d'ailleurs, ... Bref, y a que deux choses à voir dans la partie Nord. Tout au nord, la décharge et sur l'Ouest la plage nudiste.

*Il faut aussi préciser que la ville s'étend sur une côte avec le désert à l'est, en haut d'une petite pente et la plage à l'ouest. Le sud de la ville, était la partie plus touristique, bien que beaucoup moins attrayant que n'importe quelle autre station balnéaire.*


'fin bref. Pour la plage, soit tu longes la plage vers le nord, sois tu continues derrière-toi et au croisement tu tournes à gauche.

*Elle ne portait pas de jugement sur ce que voulait le félin. Elle-même avait échoué par la force des choses dans ce trou paumé. Et comme toute sorte d'amusement était bon, aller sur la plage nudiste l'était aussi. Quand elle n'y allait pas pour le frisson d'exposer son corps, elle pouvait y aller pour embêter les vacanciers. en fait, le seul truc qu'elle ne faisait pas, c'était de se moquer des couples qui couchaient sur la plage. Elle avait toujours décrété que c'était une chose privée qui, même s'ils se dévoilaient, ne la regardait pas. Mais cela ne l'empêchait pas de piquer discrètement leurs maillots et les cacher juste pour qu'ils croient être obligé de retraverser le village nus.*

- Mais c'est drôle que tu me propose un truc comme ça quand même... Tu tiens tant que ça à me voir sans vêtements? Tu sais, il suffit de demander.


*On n'apprends pas à un vieux singe à faire des grimaces. Même sans le sourire qui le trahissait, sa vanne lui offrait une réponse toute trouvée.*


Hein ? Parce qu'il y a quelque chose à voir ?


*Elle mit alors se main devant le visage du félin et écarta deux doigt de quelques centimètres, l'air de dire "je pari que tu n'es pas plus grand que ça". Le sourire qu'affichait Wendy était maintenant différent. C'était un sourire de défi. Pas pour ce qu'elle venait de dire, elle savait qu'il y avait de grandes chances qu'il soit mieux doté. Non, c'était "tu crois pouvoir me surpasser en vanne ? Essaye pour voir.".
Cependant, elle arrêta son sourire et lui dit juste après.*


Mais qui sait, si tu y vas et vu que tu m'as l'air sympathique, je t'accompagnerais peut-être. Enfin, après avoir fait mon dépot.


*A ces mots, elle prit sa poitrine et la fit remuer un peu pour qu'on entende le bruit des pièces qui se trouvait dans son décoletté.*

- Tu as bien raison! Comme ça je n'aurais plus à faire les poches de ce lézard pour te rendre ce qui t'appartiens...

Oh, c'est gentil.

*Son ton pouvait être dur à décrypter. Elle simulait le fait d'être attendrie. Elle ne l'était pas et cela pouvait se voir. En revanche, il ne fallait pas le prendre mal car ...*

Mais tu sais c'est pas très important. On est un peu comme ... "Les mauvais comptes font les mauvais amis". Il a l'habitude de faire un peu comme chez lui avec mes affaires et j'en fait de même. Bien sûr, cela s'appliquera à toi aussi, si on devient amis.

*Décrypter ici "on n'est pas encore amis. pas encore". Mais c'est aussi un bon message puisque cela indique qu'il est en bonne voie.*

Par contre tu devrais faire gaffe à toi. Si jamais ils te prennent, je pense qu'ils risquent de te casser le poignet.


*C'était un résultat dont elle était fière.
Wendy était très attirante. Les hommes lui tournaient autour et comme elle préférait les femme, elle pouvait en jouer avec les deux sexes. En arrivant à DSB, elle s'est vite construit un réseau et avait ainsi nouer des liens entre pirates et brigands. Sa présence avait été bénéfique aux deux camps, permettant de faciliter plus facilement les échanges sans échauffer les esprits, et donc d'augmenter le nombre d'échanges. Mais son influence lui avait aussi permit de les assouplir. Le chat serait venu une dizaine d'années plus tôt, il aurait pu finit égorgé ou avec des bottes de ciment au fond de la mer s'il avait été pris.

Wendy rentra par la suite dans la banque et fit son dépot avant de ressortir 5 minutes plus tard.*

Bon alors Lucas. Mis à part que tu es un nudiste, si tu m'en disais un peu plus sur toi.


*Pendant les 5 minutes en banque, elle avait réalisé qu'elle ne savait rien de lui*

- Oh, c'est gentil... dit-elle. Mais tu sais c'est pas très important. On est un peu comme ... "Les mauvais comptes font les mauvais amis". Il a l'habitude de faire un peu comme chez lui avec mes affaires et j'en fait de même. Bien sûr, cela s'appliquera à toi aussi, si on devient amis.

Kadvan ne sut pas vraiment comment prendre la réponse de Wendy... il était un peu surpris, à vrai dire, -et il l'avait beaucoup trop été depuis le début de cette mission- par le calme avec lequel Wendy prit l'information. Sa version était qu'elle était amie avec Peter. Ça aurait pu tenir la route si le reptile ne lui avait pas proposé de mettre de la drogue chez elle en plus de la menace sous-entendue et l'insulte que celui-ci avait proféré à l'entente de son refus... Ou alors c'était une amitié plutôt étrange... Il aurait pu le lui faire remarquer, mais il éveillerait immanquablement les soupçons... Son métier était vraiment difficile parfois... Mais il se consola avec le fait qu'elle ait mentionné le fait qu'ils puissent être amis... voire plus si affinités, espérait Kadvan.

- Par contre tu devrais faire gaffe à toi, continua-t-elle. Si jamais ils te prennent, je pense qu'ils risquent de te casser le poignet.

Sa remarque le fit sourire.

- Ha! J'aimerais bien le voir essayer! s'exclama-t-il.

Mais après quelques seconde, il réalisa... "Si ils te prennent...". C'est du pluriel ça.

- Attends... Qui ça "ils"? s'enquit-il.

Mais déjà entrait-elle dans la banque pour faire son dépôt. Il l'attendit, un peu en retrait, avant de l'approcher à nouveau une fois qu'elle eut fini. Il présupposait que "ils" se référait au groupe de Peter, mais il attendit tout de même sa réponse pour plus de sureté, l'intérêt, mêlé à de l'inquiétude, s'affichant dans son regard.

Elle dit ensuite:

- Bon alors Lucas. Mis à part que tu es un nudiste, si tu m'en disais un peu plus sur toi?

Cette description lui arracha un petit rire. Nudiste? Il ne s'était jamais réellement considéré comme tel, mais il supposait que c'était vrai, puisqu'il ne manquait jamais une occasion de se débarrasser de ses vêtements.

- Bien sur! s'exclama-t-il, souriant. Excuse-moi... Je viens de la capitale, et je suis biochimiste.

Si jamais l'envie prenait à Wendy de le tester sur le sujet, il n'aurait pas trop de problèmes comme ça, puisqu'il avait déjà de bonnes bases en biochimie... Il espérait tout de même qu'elle ne connaisse pas un autre, vrai biochimiste... Ça pourrait poser problème... Mais c'était un peu léger comme description... Voyons...

- Voila... murmura-t-il. A part ça... Et je suis aussi pianiste à mes heures perdues...

Mouais... Ce n'était pas fameux... Il se rassura en se disant que les citoyens de la capitale ne pouvaient pas non plus tous avoir une vie palpitante. De toute manière, il ne pouvait pas dire tout ce dont il était capable, puisqu'il devait éviter de passer pour quelqu'un d'exceptionnel, faute de quoi il se ferait remarquer, ce qu'il ne voulait pas.

- Mais bon, sinon, comment ça se passe, ici à drop sea beach? Demanda-t-il.

Ce changement de sujet était assez peu subtil, et Kadvan en était conscient. Mais bon, si Wendy était curieuse elle pourrait toujours lui poser d'avantage de questions.

*A sa question, Lucas répondit avant tout par un petit rire. Wendy trouva cela agréable également de le voir rire. Il commençait à comprendre son style visiblement.*

- Bien sur! Excuse-moi... Je viens de la capitale, et je suis biochimiste. Voila... A part ça... Et je suis aussi pianiste à mes heures perdues...

Ah ! la capitale. Ca fait un bon nombre d'années que je l'ai quitté.

- Mais bon, sinon, comment ça se passe, ici à drop sea beach? Demanda-t-il.

*Alors que Wendy et Lucas se remettaient en chemin, en direction de la boulangerie et de la plage nudiste, elle continua de faire la discussion.*

Oh ici, c'est très calme. Tu peux te laisser réchauffer au soleil sans rien faire de la journée. Il peut faire frais la nuit par contre. donc pour gagner de quoi manger, j'ai ouvert une boulangerie. J'économise un peu mais ça part vite. Heureusement, la décharge nous permet à tous d'économiser au niveau bricolage.
Bref, ici on est pauvre et on vit sans penser à long terme.

*C'était un style de vie particulier. Cela ne pouvait pas trop plaire à tout le monde. Pour Wendy, elle avait plutôt cherché une vie qui était opposée à celle qu'elle avait vécu à la capitale et elle était heureuse de ce qu'elle avait trouvé.

Ils continuèrent à parler un bout de temps, jusqu'à ce qu'ils arrivèrent au niveau de la boulangerie de Wendy. Devant le bâtiment au bois vermoulu et à l'allure décrépie, un furry alligator attendait. Il était visiblement un pirate. Il n'avait aucune tenue que l'on pourrait appelé cliché, mais son style "mal rasé" et sa tenue laissaient clairement entendre qu'il n'était pas de la marine.*

Hum ... Tiens, Lucas. Va donc à la plage nudiste. C'est la rue de gauche. Je vais voir pour te rejoindre après.


*Le ton de Wendy était sérieux, mais pas tendu. Cette personne était quelqu'un qui avait un tant soit peu d'importance. Laissant Lucas sur place, elle s'approcha de l'alligator.*

Elle n'avait pas répondu à sa question... Elle ne l'avait peut-être tout simplement pas entendue. Il n'insista pas, rongeant son frein en se disant qu'il aurait la réponse bien assez tôt. De toute façon, le sujet avait changé.

Il l'écouta, souriant, lui raconter comment la vie avait cours en ces lieux.

- Oh ici, c'est très calme, dit-elle. Tu peux te laisser réchauffer au soleil sans rien faire de la journée. Il peut faire frais la nuit par contre.

Le fait qu'il fasse frais la nuit suscita son intérêt... Il s'en était douté, puisqu'il se trouvait aux abords d'un désert, mais cela voudrait dire qu'il pourra rester plus actif de nuit... Mais surtout dormir correctement, ce qui était primordial si il ne voulait pas se sentir comme un raisin sec au réveil. Il continua de l'écouter alors qu'elle lui expliquait son quotidien:

- Donc pour gagner de quoi manger, j'ai ouvert une boulangerie. J'économise un peu mais ça part vite. Heureusement, la décharge nous permet à tous d'économiser au niveau bricolage. Bref, ici on est pauvre et on vit sans penser à long terme.

- Ça à l'air d'être assez tranquille comme vie... dit-il.

Il ne saurait trop dire si un tel mode de vie lui plairait... Pas pour l'instant en tout cas. Il venait d'entrer dans la fleur de l'age et il avait encore tout un monde à découvrir. Mais peut-être que, lorsqu'il prendrait sa retraite... En attendant, il avait cru comprendre qu'elle n'avait pas toujours vécu ici.

- Alors tu étais à la capitale avant? demanda-t-il. Je me doute un peu de ce qui t'as poussé à part-

Il s'interrompit. Il avait vu quelque-chose qui avait mis ses sens en alerte: un peu plus bas dans la rue, adossé au mur d'un bâtiment arborant une enseigne de boulangerie, bras croisés, se trouvait un alligator. Au vu de ses vêtement, il s'agissait d'un marin, et pas d'une sorte très recommandable qui plus est... Il y aurait eu une enseigne en néon affichant "je suis pas net" pointant vers cet homme que cela n'aurait rien changé. L'expression de Kadvan se durcit inconsciemment. C'est qui lui? Qu'est-ce qu'il fait là? Il aurait bien voulu marcher du côté opposé de la rue, mais, à sa grande surprise, Wendy annonça:

- Hum ... Tiens, Lucas. Va donc à la plage nudiste. C'est la rue de gauche. Je vais voir pour te rejoindre après.

- Quoi? s'exclama-t-il avec un regard mêlant inquiétude et surprise.

Ses yeux faisaient des allers retours entre Wendy et l’alligator, lequel les regardait par ailleurs. Il ne voulait pas non plus faire le chevalier, protecteur de la veuve et de l'orphelin, mais il était très réticent à l'idée de laisser la tigresse avec un individu à l'air si peu fréquentable... Mais une idée lui vint.

- Bon, d'accord... dit-il, visiblement inquiet. Si tu le connais, je te fait confiance... À tout à l'heure alors.

Il s'éloigna ensuite dans la direction indiquée par Wendy, jetant tout de même un dernier regard vers elle, avant de tourner à gauche au coin de la rue, disparaissant de la vue de Wendy.

Mais la plage ne serait pas pour maintenant. S'assurant que personne ne le remarque, il s'engagea dans une ruelle ombragée. Il était hors de question qu'il parte; des choses intéressantes allaient peut-être se dire. Il observa les environs. Les murs étaient principalement fait de vieux bois... Il n'y avait pas beaucoup d'aspérités dans le mur en lui même, mais les gouttières et les fenêtres seraient des prises satisfaisantes.

Il prit son élan et bondit sur le mur, prenant appui dessus avec ses pattes arrières pour "courir" dessus, plantant ses griffes dans le bois. Il fit ainsi trois pas vers le haut et se propulsa en arrière, se retournant en l'air pour s'accrocher au tuyau d'une gouttière. Il continua sa rapide ascension, au grand dam de la gravité, ses griffes crissant sur le métal. Une fois en haut, il bondit, s’agrippa au rebord du toit et s'y hissa.

Il s'approcha ensuite du bord opposé, celui qui donnait sur la rue où se trouvait Wendy, et se mit à plat ventre. Il pouvait les voir, elle et alligator, en contrebas. Il était à bonne distance pour les entendre. D'après son expérience, les gens ont tendance à oublier de regarder vers le haut. Il observa et écouta attentivement la scène, s'assurant de ne pas en rater une miette.

- Quoi? Bon, d'accord...  Si tu le connais, je te fait confiance... À tout à l'heure alors.

*Wendy trouva sa réaction un peu mignonne. Il s'inquiétait pour elle. Attendrissant. Pour elle, "Lucas" n'était qu'un faible vacancier et elle s'imaginait bien plus être obligée de le protéger que le contraire. Mais heureusement, il n'insistait pas. Ce qui épargnait à Wendy bien des tracas inutiles. Elle attendit qu'il se soit engagé dans la ruelle pour marcher vers l'alligator, un pirate qu'elle connaissait bien.

L'alligator s’appelle M. Connord. Il s'agit du bras droit d'un des pirates les plus connus de ces eaux. Enfin "les plus connus", c'est parmi les 20 et quelques qui sont bien connus dans les environs. Les classer serait une perte de temps puisque les méfaits de ceux-ci varient selon les moments.

A DSB, ceux-ci sont souvent bien accueillis. Pourquoi ? Parce qu'entre la réalité et la fiction il y a tout un monde. Les rumeurs parlent de brutes assoiffées de sang qui pillent et tuent pour leur bon plaisir. C'est assez loin d'être vrai. Surtout que s'ils pillent, où vont-ils dépenser leur argent après ? Ici. A DSB. Leurs butins sont également l'un des principaux revenus de la ville. En plus, pas mal de vacancier apprécient d'avoir le frisson de voir des pirates en vrai. En revanche, la ville a souvent demander, poliment, aux pirates de bien vouloir éviter d'attaquer le navire qui mène les vacancier.
Bref, la relation entre DSB et la piraterie mériterait une analyse de plusieurs centaines de pages que nous n'avons pas, mais il faut retenir que leur présence est appréciée.

Wendy s'approcha de l'alligator.*

M. Connord.

Mam'selle Emberpaw.

Que me vaut votre visite ?

Elle n'est pas bonne, j'en ai peur.

Que se passe t'il ?

*Elle fronça les sourcils. Elle appréciait vraiment cet équipage et même si elle souhaitait qu'ils arrêtent leurs méfaits, elle ne souhaitait pas non plus qu'ils aient des problèmes.*

Jerry est mort.

Jerry ?! Le gamin qui avait toujours un bonnet bleu ? Mais ... pourquoi ? Comment ?!

A cause d'une drogue ! Une que nous n'avions jamais vu. Une sorte de patte verte qui me fait penser à du Wasabi.

Vous pouvez me montrer.

Hélas, le capitaine a jeter à la mer tout le stock qu'avait Jerry. Il ne voulait pas que quiconque touche à cette saleté. Je te passe les détails mais c'était pas beau à voir.
Jerry a du se procurer cette drogue ici, pendant que nous avions quartier libre la semaine dernière. Est-ce-que tu pourrais nous trouver des infos grâce à tes contacts chez les mafieux.

Oui. Bien sûr. Mais qu'est-ce que vous comptez faire ? Je ne veux pas de règlement de compte à DSB.

Nous ne devrions pas avoir besoin d'en arriver là. Nous devons juste nous assurer que ce poison n’atterrisse pas sur le marché et face d'autres victimes.

D'accord... Je vais voir ce que je peux trouver déjà en une journée. Vous pouvez repasser demain ?

Oui. je reviendrais. A demain et merci encore Mam'selle Emberpaw.

*Après cette discussion, et que l'alligator se soit éloigné, Wendy soupira. Bon sang, que cela allait être tendu. La première chose qu'elle allait devoir faire, c'est d'aller voir Peter ou son boss en premier. Une histoire qui risquait de mettre à mal la paix entre DSB, pirates et hors-la-loi. Mais bon, elle ne pouvait pas ne rien faire.

En tout cas, pour le moment, plage nudiste. Elle tourna dans la rue en direction de la plage. Prêt à retrouver l'innocent Lucas, qui n'avait aucune idée de ce qui se tramait.*

Kadvan était arrivé en haut juste à temps pour ne pas manquer le début de la conversation.

- M. Connord.

- Mam'selle Emberpaw.

Le ton était cordial. Les deux se connaissaient et semblaient avoir des relations plutôt amicales... Le chat s'était inquiété pour rien. Il avait mal interprété l'apparence de l'alligator. Il lui faudrait travailler là dessus... Mais il se disait qu'en s'attendant au pire on ne peut avoir que de bonnes surprises.

- Que me vaut votre visite ? demanda la tigresse.

- Elle n'est pas bonne, j'en ai peur.

- Que se passe t'il ?

- Jerry est mort.

- Jerry ?! Le gamin qui avait toujours un bonnet bleu ? Mais ... pourquoi ? Comment ?!

Tiens? Elle connaissait quelqu'un que celui que Kadvan supposait pirate connaissait? Intéressant... Mais encore fallait-il que sa supposition s'avère exacte. Wendy semblait connaitre beaucoup de monde dans le coin en tout cas.

- A cause d'une drogue ! Une que nous n'avions jamais vu. Une sorte de patte verte qui me fait penser à du Wasabi.

Cette dernière phrase arracha le chat à ses pensées. Une pâte verte comme du wasabi? Cet alligator parlait du Zéfoud! Il redoubla d'attention alors que la conversation se poursuivit.

- Vous pouvez me montrer?

- Hélas, le capitaine a jeté à la mer tout le stock qu'avait Jerry. Il ne voulait pas que quiconque touche à cette saleté.

Et merde...

- Je te passe les détails mais c'était pas beau à voir. Jerry a du se procurer cette drogue ici, pendant que nous avions quartier libre la semaine dernière. Est-ce-que tu pourrais nous trouver des infos grâce à tes contacts chez les mafieux.

Alors comme ça, cette tigresse avait des contacts chez des mafieux du coin, et ce pirate suspecte ces derniers de vendre de cette drogue? Excellent!

- Oui. Bien sûr. Mais qu'est-ce que vous comptez faire ? Je ne veux pas de règlement de compte à DSB.

- Nous ne devrions pas avoir besoin d'en arriver là. Nous devons juste nous assurer que ce poison n’atterrisse pas sur le marché et fasse d'autres victimes.

Ah, si seulement cet alligator savait à quel point cette drogue était présente sur le marché...

- D'accord... Je vais voir ce que je peux trouver déjà en une journée. Vous pouvez repasser demain ?

- Oui. je reviendrais. A demain et merci encore Mam'selle Emberpaw.

Suite à quoi, le reptile s'éloigna. Le chat avait bien fait de rester. Ces informations ne faisaient que valider certains de ses doutes, mais elle étaient tout de même très utiles. Wendy étai restée en place un court moment avant de se mettre en route, rappelant à Kadvan qu'il ferait bien d'en faire de même. Il ne pouvait pas repartir par là où il était monté sans se faire intercepter par la tigresse. Il se leva donc et regarda en direction de la plage, observant les toits, traçant une voie dans sa tête. Les bâtiments étaient un peu espacés, mais rien de bien compliqué à sauter... Cependant, il y avait le problème de la solidité... Mais il pouvait voir des poutres plus larges et probablement plus solides.

Il s'élança, ses pieds tapant et ses griffes raclant les planches alors qu'il prit son élan avant de sauter. En l'air, il sentait le vent que sa vitesse provoquait et qui caressait sa fourrure, rafraichissant sa peau en dessous. Il atterrit sur une poutre du toit avoisinant, pieds joints. Il continua, courant en équilibre sur ladite poutre, regardant l'océan bleu turquoise.

Il sauta à nouveau et s’agrippa au rebord d'un autre toit avant de s'y hisser. Il avait beaucoup d'avance sur Wendy déjà, et il pouvait voir la plage. Il continua donc sa course jusqu'à la pente du toit, sur laquelle il se laissa glisser sur le côté, griffes plantés dans le bois pour se ralentir, laissant de profonds sillons. Arrivant au bout, il se laissa tomber dans la ruelle en contrebas, heureusement vide de tout témoin, et se réceptionna sans heurt avec une roulade sur l'épaule malgré la hauteur. Il se releva comme si de rien n'était, regardant d'un bout à l'autre de la ruelle. S'assurant qu'elle soit bien vide.

Il continua tranquillement sur la route du bord de mer avant de s'asseoir au bord de l'escalier qui descendait vers la plage, attendant que Wendy arrive.

*Wendy atteins bien vite la plage. Elle retrouva Lucas qui s'était assis sur un rebord.*


Me v'là. Je suis surprise, je pensais déjà te voir nu.

*La plage était très mal entretenue. Forcément, avec la décharge naturelle au nord, cela n'aidait. Le courant poussait naturellement les débris de la mer vers la plage, en direction du nord mais seule la plage au sud, moins malsaine disons, était entretenue. Ici, il n'était pas rare de voir une vieille planche de bois recouverte de coquillage dépasser du sable. Surtout en bord de plage.

La plage avait un peu de monde mais elle était loin d'être bien remplie. Aucun enfant ne se trouvait là, sauf peut-être quelques adolescents, venu observer les corps nus. Et des corps nus, il y en avait un bon paquet. Plage sans règlement rime avec plage sans vêtements. Peu étaient habillés de maillots. certains faisaient des barbecues sur la plage, d'autres buvaient de l'alcool et mêmes quelques uns se touchaient de manière plus qu'intime. A noter que la nuit, c'est un autre genre de personne qui venaient sur cette même plage.*

Je t'ai pas fait attendre au moins ? Allez, vas t'amuser !


*Elle lui dit en lui tapotant le dos, afin de lui faire comprendre qu'il n'avait pas à l'attendre. Et sans même attendre sa réponse, elle retira son mini-short, ce qui la laissait en string.*

Kadvan, qui avait sagement attendu Wendy, se leva d'un bond alors qu'elle lui dit:

- Me v'là! Je suis surprise, je pensais déjà te voir nu.

Le chat afficha un petit sourire en coin.

- Ah! Mais ne sois pas si pressée! Je n'allais pas te faire rater le strip-tease quand même, toi qui a l'air si intéressée.

Il se tourna vers la plage pour descendre les quelques marches qui y menaient, et réalisa qu'il n'avait pas vraiment pris le temps de l'observer plus en détail. C'était loin d'être aussi idyllique que sur la brochure, avec tous ces débris divers et variés, ces objets indéfinis qui flottaient à la surface de l'eau et certainement des objets métalliques rouillés au fond, mais il s'en contentera.

- Je t'ai pas fait attendre au moins ? dit la tigresse. Allez, vas t'amuser !

Cela l'amusa et lui soutira un petit rire.

- Tu sais, je ne viens pas ici pour faire des châteaux de sable, indiqua-t-il, regardant toujours la plage. C'est juste que j'ai super de chaud depuis tout à l'heure.

Il tira une mèche de fourrure sur son torse.

- Imagine toi juste porter une combinaison de ski avec cette chaleur, rit-il. Tu aura une idée des raisons qui me poussent à me débarrasser de ça...

Liant le geste à la parole, il défit la boucle de sa ceinture tout en faisant quelques pas sur le sable et retira son pantalon, tournant toujours le dos à la tigresse et lui révélant une absence de sous-vêtements. Avant qu'elle ne pose la question, le chat indiqua:

- Tu ne sera pas surprise, je déteste les trucs moulants, incluant les caleçons; ça me rebrousse le poil et c'est vraiment désagréable. Tu ne m'en voudra pas trop j'espère?

Il fouilla dans une des poches de son pantalon tout en se tournant vers Wendy, le vêtement pendant par hasard devant ses parties casuelles.

- Où est-ce que tu comptes t'installer? demanda-t-il.

Juste lorsqu'il terminait sa phrase, il s’aperçut que Wendy n'était plus qu'en sous-vêtement. Elle avait, elle aussi, commencée à se déshabiller alors qu'il avait le dos tourné. Il se rendit compte, un peu tard, qu'il venait de bloquer un petit moment sur le fait qu'elle avait bien peu de tissu pour masquer sa fourrure satinée. Il faillit bien se confondre en excuses, mais il se ravisa et préféra plutôt l'assumer, l'observant d'un air admiratif avant de la regarder à nouveau dans les yeux, affichant un franc sourire et attendant une réponse.

- Tu sais, je ne viens pas ici pour faire des châteaux de sable. C'est juste que j'ai super de chaud depuis tout à l'heure. Imagine toi juste porter une combinaison de ski avec cette chaleur, rit-il. Tu aura une idée des raisons qui me poussent à me débarrasser de ça...

Le mien ne me gêne pas.

*une différence de pelage naturel sans doute.*

- Tu ne sera pas surprise, je déteste les trucs moulants, incluant les caleçons; ça me rebrousse le poil et c'est vraiment désagréable. Tu ne m'en voudra pas trop j'espère?

Non, cela ne me fait ni chaud ni froid.


*Elle ajouta un sourire moqueur. Pendant cette discussion, son nouvel ami avait commencé à se déshabiller. Mais alors qu'il comptait se dénuder dans sa totalité, elle n'avait prévu que de rester en maillot de bain. Il ne lui restait qu'à retirer son t-shirt, ce qu'elle fit, la laissant dans un bikini.*


- Où est-ce que tu comptes t'installer?

Oh disons ...

*Elle s'arrêta voyant qu'il ne semblait pas l'écouter. En fait le regard de Lucas était dirigé vers son corps. Flatteur dans un sens mais d'un autre il faudrait qu'il soit plus attentif quand on lui parle.*

Hey, mes yeux son plus haut.

*un nouveau petit sourire. Un cette fois, que Lucas avait déjà vu puisque c'était le même qu'à leur rencontre. Elle le taquinait de nouveau. Wendy se permit aussi de jeter un oeil. Après tout, c'était bien normal. Elle ne regarda pas longtemps cependant. Le corps de Lucas n'avait rien qui l'attirait. C'était un mâle ... Rien d'autre à commenter d'après elle.*


J'allais te dire que je te laisse choisir. Je suis chez moi ici. Où tu veux, tout me va.

Son regard avait d'abord parcouru la gorge et les épaules nues de la féline, s'attardant sur la finesse élégante de leur forme. Il avait ensuite continué vers les deux collines gibbeuses de ses seins, faisant halte dans la vallée les séparant avant d'en admirer la rondeur généreuse. Il avait poursuivi plus bas, se promenant sur son ventre plat, descellant en celui-ci une certaine puissance vive, vibrante de toute l'énergie qui était en elle. Et, enfin, il était descendu un peu plus dans le creux de ses flancs et l’arrondi de ses hanches, lesquels invitaient à la caresse et donnaient à la tigresse sa silhouette harmonieuse...

- Hey, mes yeux sont plus haut.

Hein?

Même s'il demeurait un peu frustré d'être ainsi interrompu dans son examen et d'être obligé de relever les yeux, ce fut pour lui une ample consolation que de plonger son regard doré dans le bleu nuit de celui de Wendy. Ces yeux étaient particulièrement envoutant... Cela pouvait sonner niais ou naïf, mais tant pis car cela restait vrai. Il émit un petit souffle amusé par le nez lorsqu'il reconnut le sourire qu'elle arborait, devenu synonyme de taquinerie pour lui et lui faisant comprendre qu'elle n'était aucunement vexée. En réponse, il lui dit d'un ton casuel:

- Tes yeux ne sont pas les seules choses admirable chez toi, tu sais? J'étais en train de déterminer ce que je préfère entre eux et le reste de ton corps... Mais je reste indécis. Peut-être qu'avec un examen plus... aprofondi?

Le chat sentit le rose monter à ses oreilles en disant cela malgré son effort pour garder une expression neutre... Mais autre chose, caché par le pantalon qu'il tenait devant lui, avait aussi l'air de vouloir monter... Il s'empressa d'essayer mentalement de calmer les ardeurs de cette dernière et sortit de la poche qu'il fouillait une petite boite métallique, ronde et aplatie en la lançant en l'air et la rattrapant au vol. Il ferait bien de faire attention à ne pas avoir le vent en poupe... Il arrivait sans problème à contrôler ce genre de choses habituellement, mais c'était sans compter sur la présence de l'attirante tigresse... Il espérait qu'elle n'allait pas trop l'aguicher, faute de quoi il aurait du mal à empêcher sa chandelle de s'allumer, ce qui pourrait mener à une situation plutôt embarrassante... Quoique, au vu de l'humour dont Wendy avait fait preuve jusqu'ici, il ne pensais pas qu'elle le prendrait mal.

- J'allais te dire que je te laisse choisir, dit-elle. Je suis chez moi ici. Où tu veux, tout me va.

Il tourna à nouveau son regard vers la plage. Tout à l'heure, il avait remarqué une zone ombragée, un peu à l'écart des autres plagistes et pas trop sale non plus, qui ne serait pas pour lui déplaire. Il indiqua l'endroit de la main qui tenait maintenant la boite.

- Là bas, ça à l'air bien. indiqua-t-il. A moins que tu préfère te mettre au soleil?

Se mettre au soleil en plein zénith lui paraissait suicidaire, mais, là encore, il était loin de pouvoir juger objectivement. Et puis, ça ne coutait rien de demander.

- Tes yeux ne sont pas les seules choses admirable chez toi, tu sais? J'étais en train de déterminer ce que je préfère entre eux et le reste de ton corps... Mais je reste indécis. Peut-être qu'avec un examen plus... aprofondi?


*C'est qu'il devenait audacieux le matou ! Wendy se disait bien que c'était une plaisanterie mais elle espérait qu'il n'y pensait pas pour de vrai. Elle n'avait pas envie de passer la journée avec quelqu'un qui essayerait de la draguer en permanence. Elle ne lui répondit donc pas du tout et enchaina avec sa question sur le lieu où il voulait se placer.*

- Là bas, ça à l'air bien. A moins que tu préfère te mettre au soleil?

Nan, c'est bon.
Tiens, ça me fait penser. Si tu as chaud, je te déconseille de visiter le désert. On dirait pas comme ça, mais il est à 200m en haut de la pente. A l'opposé d'où on vient. Cette pente nous évite de prendre la chaleur de plein fouet. Enfin, je te dis ça tu fais ce que tu veux, mais si tu veux pas rôtir ...


*Il venait de lui faire penser au désert. Soleil, désert, chaleur, même thème.
Le laissant finir de se ... "mettre à l'aise". Elle trouvait bizarre qu'il cache son organe comme ça. Il y a des gens qui ont beaucoup de pudeur mais ils évitent d'aller sur les plages nudistes.*

Tu sais si ta trop chaud, tu peux faire trempette.


*autre chose, elle se demandait ce qu'était sa petite boite noire. Lucas, semblait jouer avec, en quelques sorte. Drôle de contraste entre son jonglage, qui montre de l'assurance, et sa timidité avec son pantalon maintenu devant.

Mais au final, elle ne posa pas la question et alla simplement jusqu'à l'endroit ombragé. Elle s'allongea dans le sable chaud, se reposant de sa longue journée. Levé tôt, préparer pain et autres croissanteries, tenir la boutique et vendre tout ça, puis sa marche et l'histoire avec Connord. Et cette avec Peter aussi !
Est-ce que les deux étaient liés ? Il faudrait qu'elle voit.
Mais enfin bref, on dirait pas comme ça mais même s'il approchait des midi, cela faisait déjà 7h qu'elle était levée.*

Tiens? Elle n'avait pas relevé... Au lieu de ça, elle accepta sa proposition et lui dit, changeant de sujet:

- Tiens, ça me fait penser. Si tu as chaud, je te déconseille de visiter le désert. On dirait pas comme ça, mais il est à 200m en haut de la pente. A l'opposé d'où on vient. Cette pente nous évite de prendre la chaleur de plein fouet. Enfin, je te dis ça tu fais ce que tu veux, mais si tu veux pas rôtir ...

Aurait-il réussi à la mettre mal à l'aise? Il n'était pas sûr, mais dans le doute il allait se calmer sur ce genre d'avances. En attendant, ce qu'elle lui avait dit était très bon à savoir. Un désert, pour lui, c'était la mort assurée. Assez paradoxalement, un frisson parcourut son dos à l'idée de s'y retrouver.

- J'en prends bonne note... dit-il, regardant, visiblement inquiété, en direction de la pente.

Sérieusement, ils pensaient à quoi au QG pour envoyer quelqu'un avec une fourrure comme la sienne dans un environnement comme ça? C'était un genre de bizutage ou quoi? Si ils voulaient que la mission soit bien faite il aurait mieux fallu-

La mission... Il poussa un soupir agacé. Il l'avait oubliée, celle là... Il faut croire que la croyance populaire qui veut qu'un homme ne puisse plus réfléchir correctement en présence d'une jolie femme soit vraie... Il fit de son mieux pour oublier ses désirs et redevint sérieux.

- Tu sais, si ta trop chaud, tu peux faire trempette, proposa-t-elle.

Puisqu'il avait trouvé ce qu'il cherchait dans son pantalon, il le balança sur son épaule. Il avait remarqué les regards intempestifs qu'elle lançait à la boite qu'il avait en main. Il le tint de telle manière à ce qu'elle puisse lire ce qu'il y avait de marqué sur le couvercle. On pouvait y lire, écrit en gros au milieu de plus petites inscriptions: "Cire hydrophobe".

- Effectivement, c'était l'idée, dit-il.

Plus rien ne cachant son entrejambe, était visible à tous... pas grand chose en fait. Non pas qu'il n'y ait rien à voir, mais les cinq à dix centimètres de fourrure ébouriffés par le vêtement parvenaient à masquer sa pudeur. Toutefois, en regardant de face, rien n’empêchait quelqu'un qui le voulait vraiment d'admirer son bonheur des dames.

S'asseyant en tailleur à un peu moins qu'une longueur de bras d'elle, posant son pantalon en boule à coté de lui et commençant à remettre de l'ordre dans son pelage décoiffé, il lui demanda, tout en regardant la mer:

- Au fait, j'y pense, il te voulait quoi le crocodile? C'est un ami à toi?

Le chat tourna la tête vers elle. Il connaissait déjà la réponse, mais ce serait un bon moyen pour lui de tester l'honnêteté ou la capacité à mentir de la tigresse.

*Lucas finit par ne plus se cacher derrière son pantalon. Il était nu comme la plupart des vacanciers sur cette plage. Il s'installa alors à côté de Wendy et ... se refit une beauté ? s'il comptait nager, c'était inutile. Enfin c'est lui qui voyait. Sans tourner la tête et sans vraiment y faire attention, Wendy le regardait du coin de l'oeil.*

- Au fait, j'y pense, il te voulait quoi le crocodile? C'est un ami à toi?

*A nouveau ? c'est carrément la deuxième fois qu'il se mêle de ses fréquentations. A ce train là, s'il est vraiment en train d'essayer de la draguer, c'est clair qu'il est très possessif. Ou alors, il l'espionne. Mais qui aurait intérêt à l'espionner elle. C'est vrai qu'elle est au centre de deux réseaux qui permet de joindre les deux ensemble, mais de là à ce qu'on face une enquête sur elle ...
Wendy se dit que ce n'est pas possible mais malgré tout l'idée lui était venue en tête et ainsi soulevée, elle ne pouvait pas être laissée de côté.*

Pourquoi ? tu es de la police ?

*Elle fit à nouveau son sourire moqueur, indiquant que c'était une plaisanterie, mais une petite partie d'elle le testait quand même.*

C'est juste ... une personne avec qui je bosse. Plus ou moins. On a parlé d'un sujet qui nous concernait.

*Elle pouvait dire la vérité en mentant par omission, surtout que tout cela ne le concernait pas.*

Mais t'en fait pas, c'est pas mon mec !


*Sourire moqueur à nouveau*

Voilà! Son poil était en ordre. C'eut été mieux avec une vraie brosse, mais c'était tout de même plus agréable ainsi. Lucas n'était pas un chat pour rien, après tout. C'est alors que Wendy lui répondit:

- Pourquoi ? tu es de la police ?

Aïe! C'était un signe qu'il devait se calmer sur les questions. Il sourit à la plaisanterie et lui répondit sans se laisser décontenancer et d'un ton désinvolte:

- Pas aux dernières nouvelles, non.

Il la laissa poursuivre.

- C'est juste... elle hésita. Une personne avec qui je bosse, plus ou moins. On a parlé d'un sujet qui nous concernait.

Mis à part pour cette hésitation, elle avait dit cela avec suffisamment d'aplomb pour qu'un œil non averti n'y voie que du feu. Mais il fallait dire que le mensonge n'était pas bien gros.

- Mais t'en fait pas, c'est pas mon mec !

Cette dernière déclaration amusa le chat. Wendy avait dû penser qu'il s'assurait de ne l'avoir, elle, rien que pour lui. Cependant, même du point de vue de son rôle, la vérité était tout autre.

- Non, c'est pas pour ça... dit il. C'est juste que... je me suis inquiété pour rien et je voulais savoir de quoi il s'agissait.

Il détourna le regard.

- En fait, je m'en veux, mais j'ai eu un préjugé en le voyant... expliqua-t-il, gêné. Il faut croire que les médias à la con de chez moi m'ont plus pourri la tête que je le ne croyais... Il faut dire que les reptiles y sont rarement bien représentés. Du coup, je voulais savoir qui c'était réellement. Après tout, ce ne peut-être qu'une personne de bon goût, puisqu'elle te fréquente. Mais bon, si c'est privé je vais pas t’embêter avec ça.

Il s'en voulait d'avoir collé un étiquette si rapidement sur quelqu'un. Il ne pouvait pas se baser sur son intuition seule pour juger les gens, surtout lorsqu'il s'agissait de suspects, puisqu'elle était biaisée par son vécu. Il espérait juste que son honnêteté n'allait pas lui valoir l'étiquette de "connard de raciste"...

- C'est, entre autres, une des raisons qui m'ont poussées à partir de la capitale... soupira-t-il, changeant de sujet. Pour échapper à toute cette activité, des infos et de la désinfo dans tous les sens... Mais il n'y a pas tout ça ici. Ça fait du bien...

Il ouvrit sa boite, préleva une noisette de la matière blanche, semblable à de la cire à cheveux, qu'elle contenait et commença à l'appliquer à la fourrure des son torse, passant ses doigts entre les poils pour que ceux-ci soient bien imprégnés. La boite en elle même, cependant, ne semblait guère contenir une quantité suffisante pour couvrir plus de deux ou trois fois sa fourrure.

- Non, c'est pas pour ça...  C'est juste que... je me suis inquiété pour rien et je voulais savoir de quoi il s'agissait.

- En fait, je m'en veux, mais j'ai eu un réjugé en le voyant... Il faut croire que les médias à la con de chez moi m'ont plus pourri la tête que je le ne croyais... Il faut dire que les reptiles y sont rarement bien représentés. Du coup, je voulais savoir qui c'était réellement. Après tout, ce ne peut-être qu'une personne de bon goût, puisqu'elle te fréquente. Mais bon, si c'est privé je vais pas t’embêter avec ça.

- C'est, entre autres, une des raisons qui m'ont poussées à partir de la capitale... Pour échapper à toute cette activité, des infos et de la désinfo dans tous les sens... Mais il n'y a pas tout ça ici. Ça fait du bien...


*Wendy l'avait écouté parler depuis sa position allongée au sol. Elle comprenait ce qu'il voulait dire et trouvait que cela rajoutait de la profondeur à son personnage.*

Boah t'en fait pas ! Tu sais, je pense que personne ici n'est un saint. on a tous un défaut. Et toi, tu t'en fais trop à propos de ce qu'on pense de toi. Et tu sais, pour tous ceux qui ont choisi de vivre dans un tel bidonville, on a tous un truc à fuir.


*DSB était un bidonville de luxe puisque toute la ville était construite avec de la récup' . Cela collait assez bien au terme pour pouvoir l'employer.
Wendy continuait de regarder, de son point de vue en contre-plongée, Lucas qui se passait de la crème.*


C'est quoi ton truc ?


*Elle lui demanda, curieuse de le voir se passer de la crème. Elle écouta sa réponse et se redressa finalement sur ses deux jambes.*

Et bien allons-nous baigner alors !


*Elle le saisit par le bras et l'entraina jusque dans l'eau, jusqu'à ce que le niveau d'eau soit à leur taille.*

Tu as vu, elle est relativement chaude ! je sais pas comment c'est dans les tropiques mais l'eau ici est assez chaude même en hiver. Bon un peu froide en hiver mais cela reste jouable.

- Boah t'en fait pas ! le rassura-t-elle. Tu sais, je pense que personne ici n'est un saint. on a tous un défaut. Et toi, tu t'en fais trop à propos de ce qu'on pense de toi.

- Tu as sans doute raison... murmura-t-il.

Effectivement, il se demandait constamment comment les autres voyaient son personnage. Il cherchait juste à s'assurer d'être convaincant, mais cela pouvait passer pour un signe de superficialité.

- Et tu sais, poursuivit-elle. Pour tous ceux qui ont choisi de vivre dans un tel bidonville, on a tous un truc à fuir.

Bidonville? A l'entente de cela, tout en se mettant de la cire dans le dos, il ne put s'empêcher de se fendre d'un sourire et d'un:

- J'ai déjà vu pire, en terme de bidonville.

Après, c'est vrai que la plupart des maisons étaient faites en débris de bateaux, mais elle demeuraient tout à fait acceptables. Si cette ville était un bidonville, ses habitants étaient de très bons architectes. Toutefois, le fait qu'elle indique que tous ceux qui étaient venus s'installer ici avait quelque-chose à fuir attira l'attention du chat. Cela incluait certainement la tigresse, mais il savait qu'il devait se calmer sur les questions. En se passant de sa crème sur les bras, il s’aperçut qu'elle n'avait cessé de l'observer. Il ne s'en plaignait pas, mais était-ce de l'intérêt ou de la curiosité?

- C'est quoi ton truc? demanda-t-elle, parlant sans doute de sa cire.

- Ça? répondit Lucas, indiquant la boite. C'est un truc qui est sensé faire comme ce que les cygnes ont sur les plumes. Ça devrait empêcher ma fourrure d'être trop mouillée.

Il continua de l'étaler, passant à son bas-ventre, puis ses jambes. Il remarqua que cette substance ne collait pas ses poils, contrairement à beaucoup d'autres. Mais à peine eut il fait ce constat que la tigresse s'exclama:

- Et bien allons-nous baigner alors !

Il lâcha la boite et un petit cri de surprise alors que Wendy l'entraina dans l'eau. Il réprima son réflexe de se libérer de l'emprise qu'elle avait sur son bras et se prépara à la morsure froide de la mer... mais il s'aperçut avec surprise que celle-ci était particulièrement bonne.

- Tu as vu, elle est relativement chaude ! indiqua-t-elle. Je ne sais pas comment c'est dans les tropiques mais l'eau ici est assez chaude, même en hiver. Bon, un peu froide en hiver mais cela reste jouable.

- Effectivement! acquiesça le chat. Je ne m'y attendais pas du tout. Mais on est dans un désert en même temps, alors...

Il pouvait sentir l'eau s'insinuer entre ses poils jusqu'à atteindre sa peau surchauffée. Malgré la tiédeur de la mer, elle n'en demeurait pas moins rafraichissante. La sensation était divine, surtout après une telle chaleur. Il s'étira pour remettre son dos en place, se laissa tomber en arrière avec un râle de plaisir et projetant une grande gerbe d'eau, avant de se laisser flotter, bras tendus en étoile. L'eau perlait sur sa fourrure, refusant de s'y accrocher, preuve que la crème marchait, et ne la laissant que légèrement humide. Il souffla pour chasser l'eau qui s'était introduite dans son nez et sa bouche avant de s'exclamer:

- Ah, ça fait du bien! J'en pouvais plus de cette chaleur!

Après quoi il se contenta de se laisser bercer par les vagues quelques instants, contemplant le ciel bleu immaculé les surplombant. Il leva ensuite la tête pour regarder Wendy avec un sourire.

- Mais maintenant que tu m'as emmené dans l'eau, dit-il avec un mélodrame calculé, que vas-tu faire de moi?