Votre physique Kadvan est un chat. Pour les connaisseurs, son apparence a été inspirée d'un chat norvégien black smoke, c'est à dire avec un pelage noir tigré et un sous-poil blanc. Comme tous les Norvégiens, il dispose d'une longue queue touffue (aucune blague tentée) avec des anneaux plus sombres et une extrémité blanche. Ses mains et ses pieds sont blancs également. Son dos est plus obscur que le reste de son corps et des rayures semblent en partir, comme si la noirceur cherchait à envahir tout son pelage. Son torse est plus clair, de même que son cou et le pourtour de ses yeux. Plus clairs encore sont ses babines, le dessus de son nez et l’intérieur de ses oreilles.
Ses poils bouffants, chacun mesurant à peu près la longueur d'un doigt et prévus pour le froid, y sont pour beaucoup dans sa carrure imposante, même si, en réalité, il ne pèse pas plus de soixante dix kilos (70 kg) pour un mètre quatre-vingt (1m 80). Il aime à dire qu'il est plus taillé pour l'endurance que pour l’haltérophilie, mais les rangers férus de musculation préfèrent le traiter de gringalet; c'est plus court. Il repose beaucoup sur son agilité, aussi bien dans sa manière de combattre que dans des déplacements. Il préférera souvent la fuite à la confrontation si la situation tourne mal et, pour cause, peu de personnes peuvent se vanter de l'avoir rattrapé sans que ni lui ni les circonstances ne l'aient voulu. La voie des toits est également, pour lui, la plus commode s'il cherche à se déplacer rapidement en ville.
Concernant sa tenue vestimentaire... Si cela ne tenait qu'à lui, il n'en aurait pas du tout. Il déteste les vêtements! Ils ont la fâcheuse tendance de frotter contre ses poils, ce qu'il trouve très désagréable, en plus de lui tenir chaud. Il porte tout de même en public, par décence, un pantalon cargo gris sombre (sans sous-vêtement) avec une ceinture sur laquelle il peut accrocher d'éventuels accessoires. Autrement, il ne met pas de chaussures, lesquelles l'empêchent de sentir le sol et qui ne lui servent pas vraiment, et il n'acceptera de porter aucun haut sinon son haut d'uniforme du Roarland Yard. Mais en privé, il ne ne gêne absolument pas pour tout enlever.
Autrement, il n'a aucun autre détail particulièrement notable. On pourra éventuellement trouver, ça et là, quelques cicatrices se cachant sous les poils, issues de ses mésaventures de jeunesse. Il a aussi des griffes qui lui sont bien utiles à main nues.
Votre mental Bien qu'il soit très compétent dans l'art de mimer des émotions pour sembler amical, dans ses décisions et ses croyances, Kadvan préfèrera toujours la voie la plus rationnelle, cherchant le plus possible à se distancer de ses émotions et de ses désirs. Il juge que cela l'aide dans la quête de la vérité, mais en réalité il s'agit de quelque-chose qu'il à développé pour résister à la dépression. Si tous ses choix sont indépendants de ses émotions, celles-ci seront à l'abri. Car, en effet, Kadvan est aussi quelqu'un d'une immense sensibilité, ce qui est une raison de plus pour lui de ne surtout pas écouter ses émotions.
Sa créativité et sa sensibilité ne seront exacerbées et visible à tous que dans une seule situation: lorsqu'il se trouve face à un piano. Il est très difficile pour Kadvan de résister à la tentation d'en jouer. Dès qu'il est assis à un piano, que Kadvan pose ses doigts sur les touches, toutes ses émotions emprisonnées se libèrent à travers l'instrument, si bien qu'il pourra jouer deux fois le même morceau et tout le monde croira avoir entendu des compositions différentes en fonction de son état d'esprit. Il s'agit du seul moyen efficace que Kadvan ait trouvé pour exprimer ses émotions. En effet, il n'aime pas se confier sincèrement à d'autre, et si vous faites partie des rares personnes à avoir une idée de ce qu'il a dans la tête par-ce qu'il vous l'a dit, vous pouvez considérer que il vous fait une confiance aveugle.
Une dernière chose: ne le laissez pas boire d'alcool!!! Jamais!!!
Votre histoireKadvan est né dans une famille d'une pauvreté extrême. Si bien que son père l'abandonna contre de l'argent, pour ne pas dire vendre, à un gang de la Cosa Nostra dirigé par un loup blanc: Alden Wolfram. Il n'avait alors que trois ans.
Ce gang se faisait passer pour un orphelinat, mais il était en réalité à l'origine d'un immense, et surtout illégal, réseau d'exploitation d'enfants. Kadvan fût donc forcé à manipuler des teintures pestilentielles et de se blesser sur des métiers à tisser obsolètes ne serai-ce que pour manger. Bien entendu, dès que lui ou les autres enfants ne travaillaient pas assez, ils se faisaient punir par Alden. Il se souvenait de chacun de ses châtiments, de ce sentiment d'injustice et cette rage aveugle qui occupait son cœur, qu'il serrait les poings et les dents à chaque fois qu'il se faisait hurler dessus pour qu'il travaille plus vite, toujours plus vite. La cupidité d'Alden Wolfram avait causé la mort des nombreux enfants qui se tuaient littéralement à la tâche. Il se jura de s'échapper et de faire payer ce loup pour ses crimes.
Après un certain temps, vers ses six ans, il rencontra un renard roux prénommé Victor et avec qui il devint rapidement ami. Celui-ci partageait les vues de Kadvan et ils fomentèrent un plan pour s'évader malgré la surveillance exercée sur eux. Il notèrent les heures de passage du train de livraison, cherchèrent des moyens pour passer outre la clôture qui entourait "l'orphelinat", s'improvisèrent des armes en récupérant, par exemple, du sel de table et, surtout, réfléchissaient à un plan d'action. Ce plan serait de longue haleine, ils le savaient, mais ils s'en moquaient. Peu leur importait le temps que cela prendrait, car ils avaient jurés par le sang de se sauver.
Ce ne fut qu'un an après, aux sept ans de Kadvan, que tout fut fin prêt. Ils savaient comment ils allaient procéder. Bien que leur dortoir ne dispose pas de fenêtres, ils avaient pu déterminer au bruit que les trains de marchandise passaient surtout la nuit. Mais la porte était le plus souvent fermée à clé et un homme restait dans le dortoir pour les surveiller, alors il serait impossible de s'éclipser discrètement à ce moment là. Mais il s'agissait de leur seule solution, alors ils allaient devoir passer en force. Le matin serait préférable pour cela car leur surveillants seront plus fatigués. Kadvan, au prix d'une courte nuit, savait que le dernier train passait environ une demi-heure avant le réveil des enfants. C'est ce moment là qu'ils choisirent pour passer à l'acte.
Il était quatre heure et quart du matin. Le gardien, un gros doberman, était affalé dans une chaise, la tête baissée, sa poitrine se soulevant au rythme de ses ronflement répétés. Kadvan n'avait pas réussi à dormir de la nuit et l’appréhension l'envahissait. Il n’arrêtait pas de s’imaginer mille et une manière dont les choses pourraient mal tourner. Mais il était l'heure, il ne pouvait plus reculer. Lui et son complice se firent signe de la tête et se levèrent de leur couche. Ils traversèrent la pièce à pas feutrés sur le sol en béton, rugueux et froid, et s’approchèrent du chien. C'est lui qui détenait les clés; elles étaient à sa ceinture. Kadvan déglutit avec difficulté alors qu'il approcha la main de celles-ci. Il s'en saisit et les détacha sans trop de problèmes, se crispant de terreur à chaque tintement, avant de s'approcher de la porte. Il inséra la clé délicatement, les dents serrées alors qu'il la tournait, s’efforçant de faire le moins de bruit possible, avant que ne retentisse enfin un claquement sec. La porte était ouverte!
Mais son sang se glaça lorsqu'un qu'un grognement sourd se fit entendre derrière eux. Ils tournèrent là tête et virent le gardien, les surplombants de toute sa stature, les babines retroussées sur une rangée de crocs menaçants. Il saisit Victor par l'épaule, hurlant, lui demandant ce qu'il faisait ici, réveillant les autres enfants. Le sang de Kadvan ne fît qu'un tour. Les idées dans sa tête s'enchainaient à toute vitesse. Ils allaient se faire tuer!
Kadvan plongea la main dans sa poche, se saisit du sel qu'il avait accumulé, et le jeta au visage du chien. Celui-ci lâcha immédiatement le jeune renard en se frottant les yeux, hurlant. Il allait alerter tout le monde! Le chat bondit et le frappa de toute ses forces à la gorge. Le chien se tût immédiatement, suffocant, et s'effondra, se tenant le cou.
Il y eut un silence de mort durant lequel le jeune chat réalisa ce qu'il avait fait. Mais déjà entendait-il des voix et des pas dans le couloir. Aucun des autres enfants ne bougeaient. Les deux amis ne perdirent pas une seconde et se précipitèrent vers leur issue. Leur chambres étaient au premier étage et, contrairement au rez de chaussée, le fenêtres n'avaient pas de barreaux. Kadvan sauta donc par l'une d'entre elles avec fracas.
Il se réceptionna en bas avec une roulade, suivi de près par son ami. Ils coururent a en perdre haleine en direction de la gare. Ils passèrent par dessus la clôture en grimpant à un arbre, ce que Kadvan fit sans difficulté, mais Victor, moins agile, prit nettement plus de temps. Le train qu'ils devaient prendre était en vue! Mais il bougeait... Il partait! Les jambes de Kadvan étaient douloureuses, ses poumons étaient brulants et le train continuait d'accélérer. Il devait réussir! Il était si près du but!
Kadvan repéra sur le dernier wagon une rambarde un peu rouillée à laquelle il pourrait s'accrocher. Il sentait le vent froid sur sa fourrure, lui sifflant aux oreilles. Ses pattes soulevaient certains des graviers supportant la voie. Le vacarme des roues, cliquetant sur les rails, était assourdissant. La rambarde était toute proche! Kadvan savait qu'il n'aurait pas de deuxième chance. Si il n'arrivait pas à attraper cette rambarde maintenant, il ne le pourrait plus jamais. Ses poumons étaient sur le point d'éclater et il sentait que ses muscles allaient flancher sous peu. Il bondit avec l'énergie du désespoir, son bras tendu au maximum vers son salut, vers cette rambarde rouillée... Pas de deuxième chance...
Il sentit le froid du métal contre sa paume. Il referma la main, se cramponnant à cette barre de fer de tout le peu de forces qu'il lui restait. Le sol défilait sous lui alors qu'il luttait pour monter dans le wagon. Ses membres meurtri par leur effort lui obéissaient à peine... Mais il était sur le point d'être libre pour toujours! Il ne devait pas abandonner! Au prix d'un effort qu'il considéra comme surhumain, il parvint à se hisser à bord.
Mais pas le temps de souffler: Victor était derrière lui! Il se retourna, allongé sur le ventre, le bras tendu vers son ami. Il n'était qu'a un mètre de lui! Victor tendit le bras à son tour, regardant Kadvan droit dans les yeux, plein d'espoir et de confiance. Il se frôlaient les doigts jusqu'à ce que, enfin, ils parviennent à se saisir les mains. Kadvan jubilait. Ça y est! Ils avaient réussi! Ils étaient libres de cet enfer! Il ne restais plus qu'a tirer Victor à bord et ensuite...
Le train des pensées de Kadvan se stoppa net alors que venait de s'afficher la terreur sur le visage de son ami et que ses pieds avaient perdu le contact avec le sol. Il venait de trébucher. Le sang du chat se glaça alors qu'il tenta de retenir le renard, mais il faillit basculer lui même... Et les doigts du renard glissèrent des tiens alors que celui-ci s'étalait de tout son long sur les rails.
Kadvan ne se souvenait plus si il avait hurlé de désespoir à ce moment là ou si il était resté sans voix face à son échec. Il vit leurs poursuivants se saisir du jeune renard, le frapper, jurer après la fuite de Kadvan, avant que ceux-ci ne deviennent trop petits pour être distinguables...
Le chat avait perdu toute notion du temps alors qu'il était recroquevillé dans le wagon, tremblant de douleur, de froid et de tristesse... Il n'avait même plus de larmes à verser... Il avait échoué... Il l'avait trahi... Il avait trahi Victor...
C'est alors qu'un Lynx s'approcha du jeune chat, lequel ne réagit pas. Il s'avéra que ce lynx s'appelait Lowell Afadig et était un agent de l'intelligentsia qui enquêtait sur l'exploitation dont Kadvan avait été victime et qui avait assisté à toute la scène. Il disait avoir besoin du témoignage du chat pour pouvoir arrêter ce réseau, mettre Alden derrière les barreaux et, peut-être, sauver Victor. Il n'en fallut pas plus à Kadvan, qui lui raconta toute l'histoire.
Quelques semaines plus tard, des rangers du Roarland Yard investissaient l'orphelinat, libérèrent les enfants et arrêtèrent leurs geôliers. Mais il était déjà trop tard pour Victor... Et Alden était parvenu à s'échapper...
Lowell prit Kadvan sous son aile et, après une batterie d'examens médicaux et psychologiques, lui permit d'avoir une éducation au sein du Roarland Yard et, à ses 11 ans, Kadvan intégra l'académie de police. Ayant connu la misère, il était extrêmement motivé et était, au fil des années, passé d’illettré à premier de sa classe. Son nouveau père étant souvent en mission, alors il était à l'internat. Malgré cela et son vécu, ce furent les plus belles années de sa vie.
Mais Lowell mourut dans l'exercice de se fonctions alors que Kadvan n'avait que 17 ans et qu'il attendait de recevoir les résultats de son diplôme. Sa mort ne fut pas vaine cependant, celle-ci ayant permis le démantèlement d'un important trafic de drogue et de candys. Mais cela était bien égal à Kadvan, qui tomba dans une profonde dépression et devint alcoolique.
Un suivi psychologique lui a permis de s'en remettre au bout de trois ans. C'est d'ailleurs durant cette période qu'il à découvert son amour immodéré pour le piano. Cet instrument a d'ailleurs été d'une grande aide dans sa guérison.
A la fin de son suivi, à l'age de 20 ans, il prit du service en tant que membre à part entière de l'intelligentsia. Bien entendu, il ne commença qu'en tant qu'analyste, passant la majeure partie de ses journées assis à un bureau à classer, analyser et interpréter avec ses collègues les renseignements des agents de terrain. Ce n'était pas le travail le plus passionnant qui soit, mais il le faisait bien et il était motivé, si bien qu'il passa, au fil des années, de cas d'importance mineure comme du démantèlement de petits gangs insignifiants à la résolution de véritables crises qui auraient pu menacer l'intégrité de la république si une solution n'avait pas été trouvée.
C'est ainsi qu'à ses 29 ans ses supérieurs jugèrent que Kadvan était apte à devenir agent de terrain. C'est devenu son grade officiel, mais tant qu'il n'aurait pas de mission, il continuera à faire un travail d'analyste...
Ce chat a déjà vu beaucoup de choses. D'aucun dirait que c'est trop pour son age, ce qui est sans doute vrai... Mais il aime à croire que le pire est derrière lui. Sa vie est loin d'être finie, et c'est maintenant que s'écrira le reste de son histoire.